[Atlas Europe] Zoom sur la Russie

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Soutenu par une spectaculaire croissance des ventes de véhicules neufs, le parc auto russe continue de croître… et de vieillir. Après plusieurs années noires, le quatrième marché d’Europe était reparti à la hausse en 2017 avec 1,59 million d’immatriculations pour atteindre 1,62 million sur 11 mois de 2018, soit une croissance de 13,7 %. Lada (filiale de Renault) cavale en tête avec environ 17 % de parts de marché. Suivent Kia et Hyundai, qui précèdent Renault et Volkswagen. Si le marché est loin d’atteindre son record de 2012 (près de 3 millions de VN vendus), il s’en rapproche. Reste que certains constructeurs – Opel et General Motors – se sont retirés de ce marché difficilement prévisible… Le business de l’occasion se porte bien lui aussi. De janvier à novembre 2018, il a crû de 2,7 %, et devrait finir l’année sur 5 millions de transactions, selon l’agence Avtostat. Dans le détail, 89 % des VO vendus ont plus de trois ans et 28 % intègrent le segment des 4 à 6 ans, à en croire l’analyse de Denis Dolmatov, P-DG du site de vente en ligne CarPrice, rapportée par notre confrère le journal Kommersant. Pour 2019, un ralentissement de la croissance des ventes de VN est attendu, cependant autour de + 6 %, tandis que celles d’occasion pourraient encore augmenter de 20 à 25 %.

Malgré les incertitudes de l’économie nationale, ce contexte est porteur pour le secteur de l’après-vente. Parallèlement aux acteurs locaux qui poursuivent leur structuration, les groupes européens de la rechange indépendante commencent à y performer sérieusement… tandis que d’autres acteurs apparaissent sur ce marché prometteur. Ainsi, le premier garage multimarque Euro Repar Car Service a ouvert ses portes à Moscou en avril dernier. Pour l’instant, l’offre de pièces d’Eurorepar (filiale PSA Aftermarket) couvrirait les besoins de 65 % du parc russe, hors marques locales. Le groupe ambitionne d’ouvrir 500 garages en cinq ans. S’il parvient à attirer autant de réparateurs indépendants dans son giron, il se taillerait alors une pdm importante en après-vente, et constituerait le réseau le plus étendu…Nicolas Girault

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Dans un pays où la vente de pièces sur Internet est reine, la chaîne française tente l’aventure. Arrivée dans le pays depuis sept ans, elle y compte deux centres autos dans la grande banlieue moscovite. Ses centres de Klimovsk et Noguinsk seront pour l’instant les deux seuls points de livraison, rapportent nos confrères Dvijok. Mais Norauto annonce qu’il étudie l’extension de son service à l’ensemble de la Fédération de Russie. « D’après nos analyses, plus de 70 % des Russes préfèrent acheter des pièces auto en ligne », précise Elena Morozova, directrice de la marque en Russie. Si l’enseigne parvient à créer un réseau de points de livraison, Internet serait son tremplin pour étendre ses activités sur le territoire. Elle devra également affronter des pure-players déjà solidement implantés, comme EvroAvto, Exist.ru, Emex, Sigma Parts et Karvil’shop. Fondé en France en 1970, Norauto s’est lancé à l’international en 1986 et est à la tête de 656 centres autos dans neuf pays.