[Atlas Europe] Zoom sur le Portugal

Caroline Ridet
Marché : Les distributeurs portugais affichent leur bonne santé
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Les 100 plus gros distributeurs de pièces détachées ont atteint des sommets record en 2017, selon le Top 100 du magazine de presse spécialisé portugais Jornal das Oficinas. Ainsi, ils ont facturé 906 M€, soit 6,3 % de plus que l’année précédente. Cela a représenté une productivité moyenne de 227 000 € par salarié (à titre de comparaison en France, la productivité moyenne des salariés du Top 100 des distributeurs a été de 235 000 € pour la même période). Afin de compléter ce tableau positif de l’activité du Top 100 des distributeurs portugais, les bénéfices nets ont progressé de 5,3 %, les rendements moyens de 3,9 % et les ventes de 12 %. À cela s’ajoutent des indicateurs financiers positifs (liquidités, autonomie financière, capacité d’investissement) et des ratios de gestion des stocks qui se sont nettement améliorés, signaux forts du redressement régulier des entreprises classées. Ce sont surtout les plus grosses structures – au-dessus de 5 M€ de CA – qui progressent le plus. Ainsi, 47,6 % du business global de la pièce est tenu par 3 % des 1 273 entreprises étudiées par l’association du commerce automobile au Portugal (ACAP). La prime donc au plus gros avec un EBITDA moyen de 12,7 %. L’indicateur s’est amélioré à presque tous les niveaux, tant par la marge que par un niveau plus élevé de science opérationnelle, ce qui a entraîné une réduction des dépenses.
Autre donnée fournie par cette étude : en quatre ans, les entreprises dont l’activité dépasse 2 M€ ont crû de 0,8 % et leur poids a augmenté de 3,4 %. Une belle performance globale lorsque, comme le rappelle l’ACAP, dans cette activité de distribution, en moyenne « pour 100 € de vente, il faut avoir acheté 77 € de produit et dépensé 19 € dans l’opérationnel, pour in fine ne gagner que 4 € ».

Portrait-robot du réparateur

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Huit réparateurs sur dix sont des indépendants, et à peine 15 % d’entre eux adhèrent à un réseau. Ils étaient 5 % il y a quinze ans ! Les représentants de marque constructeur complètent le tableau et pèsent 16 % des ateliers portugais. C’est ce qui ressort d’une étude Ancera, organisation professionnelle des entreprises du commerce et de la réparation automobile. Les ateliers de marque affichent une moyenne de vingt salariés contre sept chez les indépendants. Et donc très logiquement, les premiers annoncent 3 802 entrées atelier annuelles contre 1 544 chez les seconds. Même disparité en matière de tarif horaire, qui s’affiche en moyenne à 34,3 € chez les représentants de marque contre 25,7 € chez les indépendants. Une moyenne qui ne dévoile pas la disparité des situations, sachant que près de trois répondants sur dix disent avoir été obligés de fixer un tarif horaire inférieur à 20 € !

Le Top 3 des distributeurs cumule IAM et OEM

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Au cours de l’exercice 2017, Sofrapa a consolidé son leadership en volume d’affaires avec un CA de 60,5 M€ (+ 1,4 % par rapport à 2016). À noter qu’outre être distributeur multimarque, il est aussi plateforme Distrigo comme partenaire historique du groupe PSA au Portugal. Il est suivi de MCoutinho Peças à 40,6 M€ (+ 11 %), lui aussi diffuseur de pièces de marques auto. Tout comme Centrauto qui s’installe sur la troisième marche du podium avec 40,4 M€ de business en 2017 (+ 15,4 %). Si les distributeurs ont bien retrouvé le chemin de la croissance, il faut encore prendre celui de leur avenir. Car très logiquement, le marché portugais est également concerné par les grands mouvements observés dans le reste de l’Europe. L’arrivée des constructeurs, et notamment de Distrigo (PSA Aftermarket) en juillet dernier, mais aussi la montée en puissance de l’offre digitalisée que les distributeurs n’ont pas encore intégrée réellement à leur stratégie. S’y ajoutent une pression sur les marges et un début de concentration des acteurs… Les distributeurs portugais vont bien, et c’est tant mieux car il va leur falloir investir pour se renforcer.
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Rubrique réalisée avec l’aide de AP Comunicaçao, éditeur du Jornal das Oficinas.
Caroline Ridet
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