Bruno Bouygues : « Gys est prêt à affronter l’après-coronavirus »

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« Dès le 20 janvier quand nous avons dû fermer notre usine en Chine, j’ai vite compris que nous allions avoir à gérer une situation comparable en Europe. J’ai donc pris la décision de passer des commandes très importantes de matières premières et semi-ouvrées chez tous nos fournisseurs, notamment européens, pour repartir dès que cela sera possible », explique Bruno Bouygues, directeur général de Gys. Ce groupe industriel français emploie 650 salariés, dont 120 en Chine et une cinquantaine en Europe et réalise un CA de 100 M€. Il en consacre 7 % en R&D, pour concevoir des matériels de soudage, d’entretien de batterie et de réparation carrosserie automobile.

Son dirigeant affirme être paré pour repartir sur les chapeaux de roues et répondre aux besoins dès la fin du confinement. « Cette situation nous a été permise surtout grâce à un début d’année 2020 avec une forte croissance à deux chiffres, et aussi parce que nous disposons d’une trésorerie en propre importante. Nous avons donc environ douze semaines de stock disponible. En parallèle arrivent nos commandes effectuées en Asie où l’activité est déjà repartie. » Ce qui lui assure l’équivalent de trois à quatre mois de production vers le 15 mai.

« Ce stock nous donne tous les moyens pour repartir à plein régime dès la levée du confinement. Un avantage non négligeable qui nous place d’office en première ligne pour bénéficier d’opportunités qui se proposeront, et il y en aura inévitablement. Déjà, et c’est une surprise, nous somme noyés d’appels d’offres de sociétés européennes détenant des flottes importantes de véhicules, concernant des grosses commandes de boosters, chargeurs, câbles de démarrage, etc., pour faire repartir leurs véhicules à l’arrêt depuis plusieurs semaines. Nous avons été également sollicités pour de nouveaux marchés, notamment des chargeurs pour camping-cars. »

Bruno Bouygues constate aussi que les lois du marché sont en train de changer. Les commandes concernent des plus petites quantités, mais plus fréquentes. Une tendance qui pousse l’entreprise à étendre ses surfaces de stockage pour répondre à cette nouvelle donne.

Martial Burat

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