Distorsion assureur/réparateur : le Parlement européen dans la boucle
En mars dernier, quatre organisations professionnelles espagnoles portaient plainte contre l’État pour avoir autorisé les distorsions de relation entre assureurs et réparateurs. Le Parlement européen a retenu la plainte et accueille sur son site web une pétition.
La démarche est assez inattendue pour être remarquée. En mars, quatre organisations espagnoles de réparateurs – Cetraa, Conepa, Ganvam et Fagenauto – portaient plainte contre l’État espagnol devant le parlement de Strasbourg pour avoir autorisé le non-respect de règles inscrites dans le marbre européen (directives et articles du traité sur le fonctionnement de l’EU) : libre choix de l'atelier, fixation de tarifs horaire sans respect de celui de l'atelier, recours à des barèmes réalisés par des sociétés liées ou détenues par des compagnies d'assurance, dépendance à l'égard d'experts, imposition de fournisseurs ou de pièces de rechange... des ateliers. Des pratiques souvent dénoncées par les carrossiers européens !
Le Parlement européen vient d’annoncer qu’il prenait en compte la plainte. Une étape qui permet aux quatre plaignants de passer à l’étape suivante : lancer une pétition « Face aux abus des assureurs, rejoignez-nous ». Cette campagne vise à rallier tous les carrossiers considérant que ces pratiques créent de graves dommages économiques à leur atelier. La pétition est accessible sur le site du Parlement européen (ici). Parallèlement, les organisations ont ouvert une page web dédiée pour faciliter l’accès à la pétition.
Voir si cette initiative espagnole va faire tâche d’huile en inspirant ses voisins européens. Et si in fine cela contribuera à huiler des relations invariablement tendues entre ces deux parties prenantes interdépendantes de la réparation-collision. À suivre.