Marché mondial de la peinture : activité plus que jamais porteuse

Romain Thirion
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PPG au Garac

Terminée la vague inflationniste de deux ans qui a suivi la pandémie de Covid-19 et l’intervention russe en Ukraine ? Le marché de la peinture semble être revenu à une plus grande stabilité côté tarifs en 2023. Bien que les différences demeurent.

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« Dans la région EMEA, la Pologne et la Turquie, par exemple, ont été confrontées à des niveaux d’inflation bien supérieurs à ceux des États-Unis. À l’échelle mondiale, nous avons dû surveiller les niveaux d’inflation et prendre des mesures pour éviter les coûts associés à cette réalité », témoigne Jim Muse, vice-président Global Sales d’Axalta Refinish. Les difficultés d’approvisionnement en matières premières, que connaissaient les fabricants il y a encore un an sont aussi de l’histoire ancienne. « 2021 et 2022 ont été des années très difficiles du point de vue du sourcing. Malgré quelques problèmes persistants dans certaines zones logistiques, 2023 a été bien meilleure – pas tout à fait normale
mais très proche de l’être », ajoute Jim Muse.

Certains fabricants ont d’ailleurs trouvé la parade plus tôt, à l’instar de General Paint. « Les problèmes ont été résolus dès début 2022, lorsque les ruptures de matières premières ont cessé. Mais il a fallu du temps pour reprendre un rythme de production normal, prévu pour 2024 », souligne Isaac Corm, Operations Manager de l’industriel libanais.

Si attractive peinture

Sur un marché de la réparation-collision qui ne subira pas la perte d’activité mécanique liée au passage à l’électromobilité, les appétits grandissent. Notamment du côté du géant américain de la distribution de pièces de rechange et de réemploi, LKQ, qui a achevé en février 2023 l’acquisition du réseau de distribution spécialiste peinture américain FinishMaster, inclus dans le lot du rachat du généraliste canadien Uni-Select. Montant de l’opération: 2,1 Md$.

« Aux États-Unis, Uni-Select, par l’intermédiaire de sa filiale en propre Finish Master, exploite plus de 145 magasins intégrés [et] accompagne plus de 30000 clients annuellement », relevait d’ailleurs le groupement de distribution. En réalité, l’enseigne compte plus de 200 établissements aujourd’hui. S’il fallait un témoignage de l’attrait de la distribution de peinture pour les groupements indépendants, aucune actualité ne saurait être plus parlante.

Innovation à l’œuvre

La demande de produits et surtout de services sur le marché de la carrosserie ne se dément pas. En témoigne le développement de la préparation de peinture semi-automatique ou automatique, pour plus de précision et de productivité. Après PPG et sa MoonWalk, sortie en 2019, vendue depuis à plus de 2 000 unités en Europe et désormais déployée sur six continents et une quarantaine de pays, l’Axalta Irus Mix a été lancée en mai dernier.

Le fabricant américain a conçu l’appareil, 100 % automatique, avec Santint Europe et le distribue en exclusivité. Dotée de bouteilles innovantes, la machine est désormais en place chez plusieurs carrossiers et distributeurs européens. Entre-temps, même les fabricants de seconde monte se sont lancés. Besa avec Alfa, le spécialiste italien des solutions d’automatisation, pour la marque Sinnek. Et General Paint avec Santint également, au sein de l’écosystème GenLink.

Romain Thirion
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