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Pièces de réemploi : de gros efforts à faire

Philippe Lamigeon
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En 2023, Opisto avait déjà publié les résultats d’une enquête sur la pièce de réemploi. Cette année, à l’approche des Journées Nationales de la Réparation 2024, du 18 au 20 octobre 2024, l’opérateur dévoile les résultats d’une nouvelle enquête toujours menée par OpinionWay : “Les Français et les pièces automobiles d’occasion”. 

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Avec OpinionWay, Opisto tente de faire le point sur le comportement des automobilistes français face au coût des réparations automobiles, mais aussi sur leurs attentes en matière de pièces de réemploi. Il en ressort principalement les points suivants : 

  • 60 % des sondés de moins de 35 ans sont tentés d’utiliser leur voiture sans faire les réparations nécessaires au vu des coûts.
  • 53 % des sondés considèrent que la fiabilité des réparations va de pair avec l’assurance d’une garantie.
  • Près de 70 % des sondés se disent prêts à acheter des pièces automobiles d’occasion, pourtant seulement 1 garagiste sur 4 propose cette alternative lors d’une réparation.

Dans le contexte actuel, la question du budget est centrale et c’est donc le prix des réparations que les automobilistes placent en première position (70 %). Pour cette raison, 46 % des automobilistes ont déjà reporté des réparations et 44 % ont déjà pensé à revendre leur voiture. Pire encore, 36 % se disent prêts à renoncer à des réparations et 35 % pourraient même continuer à utiliser leur voiture sans faire les réparations nécessaires. Les moins de 35 ans apparaissent particulièrement à risque, car 60 % pourraient utiliser leur voiture sans faire de réparations.

La confiance envers les pros croît

L’enquête démontre aussi une quête de transparence et de confiance auprès des professionnels. L’accompagnement client est d’une importance capitale pour 79 % des sondés (accueil, conseil, suivi personnalisé). De plus, avoir accès à des pièces qualitatives constitue une préoccupation pour 47 %. Et l’importance de la fiabilité des réparations effectuées intègre aussi l’assurance d’une garantie pour 53 %.

La pièce de réemploi peut donc facilement s’imposer comme une alternative crédible et séduisante puisque 66 % des sondés se disent prêts à franchir le pas. Les moins de 40 ans sont 70 % à être prêts à acheter des pièces de réemploi, contre 57 % des 65 ans et plus. Cette jeune population semble en effet plus sensible à la cause environnementale et souvent déjà consommatrice de produits de seconde main. Ce qui pêche en fin de compte, c’est que si 65 % des sondés connaissent l’obligation des garagistes de proposer cette option, seulement 24 % se la sont vu offrir lors d’une réparation.

« Nous mesurons, avec cette enquête, le chemin parcouru dans l’acceptation des pièces automobiles d’occasion par les particuliers. C’est d’autant plus net pour les jeunes générations, et encourageant pour le futur. Mais il reste de gros efforts à faire en matière de communication pour faire du recours à la pièce d’occasion un réflexe. Nous intensifions nos efforts auprès des garagistes pour leur faciliter l’approvisionnement de ces pièces et, in fine, permettre à l’ensemble de la filière de capitaliser sur cette acceptation pour rendre incontournable le réemploi en matière de réparations automobiles », assure Laurent Assis-Arantes, cofondateur et dirigeant d’Opisto. 

Philippe Lamigeon
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