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WeProov chiffre la mauvaise maîtrise du coût sinistre des flottes

Romain Thirion
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Détail des chocs mineurs constatés sur les véhicules

80 000 € de plus tous les cent dommages. Tel est le coût de la gabegie à laquelle s’adonnent les gestionnaires de flottes automobiles côté carrosserie.

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L’addition des petits chocs et rayures se paie cash – et très cher – en fin de location longue durée pour les flottes d’entreprises. Et pourtant, WeProov, spécialiste des solutions digitales d’inspection et d’estimation des réparations, déplore combien la carrosserie reste un poste de dépense peu investi par les gestionnaires de parcs automobiles, « ce qui ne manque pas d’engendrer mauvaise pratiques et pertes d’optimisation ». La jeune entreprise française, qui adresse spécifiquement ce marché via WeProov Fleet, a mené une étude au cours du premier semestre 2022 pour estimer la réalité des la négligence des "fleet managers". Les données sur lesquelles elle s’appuie sont issues de 95 000 inspections réalisées sur plus de 20 000 véhicules par la plateforme et son application dédiée aux flottes.

D’autant qu’avec 10 000 € par an, un véhicule loué en LLD par une entreprise affiche un coût annuel de détention moyen deux fois plus élevé qu’un véhicule acheté. « Dans le cas d’un parc de 100 véhicules en LLD, le coût global de possession (TCO, Total Cost of Ownership) d’une flotte s’élève ainsi à plus d'un million d’euros en moyenne, autrement dit un budget colossal ! » alerte WeProov. Et WeProov de relever que, selon l’étude Fleet Management du cabinet Deloitte en 2019, le poste carrosserie représente à lui seul 17 % du TCO d’une flotte, et même 29 % en y ajoutant les frais d’assurance. Les coûts de réparation pouvant représenter jusqu’à un tiers de ce fameux budget, la start-up incite donc les gestionnaires à mieux surveiller la façon dont leurs collaborateurs prennent en compte les sinistres – même très légers – que subissent les véhicules qui leur sont confiés.

Car 75 % de ces dégâts "mineurs" ne sont pas réparés. Et six sinistres sur dix ne sont pas déclarés à l’assureur. En effet, en se concentrant sur les 25 % de chocs réparés, « seuls 42 % d’entre eux ont été déclarés à l’assurance », témoigne WeProov. « Même légers, les accrocs non réparés vont forcément s’accumuler voire s’aggraver au fil de l’usage, et donc grever sensiblement le budget flotte, notamment lorsque viennent s’appliquer des frais de remise en état en fin de location longue durée. Le plus petit éclat dans une vitre peut engendrer une grande fissure ! La vigilance est d’autant plus de mise dans la période inflationniste actuelle », prévient WeProov. Car selon SRA, entre 2016 et 2021, l’analyse des expertises auto permet de constater que le coût total de la réparation carrosserie a augmenté de 23,7 % et qu’il avait encore crû de 6,2 % sur les neuf premiers mois de l’année 2022 par rapport à la même période en 2021.

Romain Thirion
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