Chez Doyen, la marque API repart en recrutement

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Synergie opérationnelle et mutualisation des forces ! Trois ans après son rachat par PHE, le groupement a modifié son organisation en début d’année en plaçant à sa tête Patrice Astor (venu d’ACR) pour remplacer Auguste Amieux, pilote de la nouvelle division Carrosserie de PHE. Parallèlement, Doyen Auto s’est lancé dans le redéploiement territorial de ses API. Une remise en route après un recalibrage de sa boîte à outils opéré en 2019 : hausse des mécanismes de RFA, ouverture à des fournisseurs premium sur les produits de grande vente... Et une enseigne annonçant 2,3 % de parts de marché pour un API implanté sur un secteur de 400 000 habitants (et jusqu’à 2,2 M€ de CA). Aujourd’hui, entre reprises, recrutements et transformations de sites (CIA Pièces Auto près de Bastia par exemple), la franchise coopérative totalise 63 points de vente pour 35 investisseurs et séduit aussi les concessionnaires en quête de diversification PR. Ainsi, après les groupes Gaist, Mary et Gemelli Auto, le groupe Mariscal est entré dans l’aventure avec deux comptoirs en Haute-Savoie, sachant que le concessionnaire Peugeot est déjà aux commandes depuis 2017 de la plaque Distrigo XPR en Picardie. « Preuve que notre modèle suscite de l’intérêt, même pour les réseaux constructeurs ! », lance Jean-Baptiste Albouy.

Depuis Equip Auto, le Country Manager de Doyen Auto France comptait une dizaine de contacts qualifiés et en recherche d’implantations. Sauf que le Covid-19 est passé par là, freinant d’un coup l’accélération. Les choses reprennent leur place. Pour preuve, la hausse des panneaux 1,2,3 AutoService avec 35 signatures sur un an, soit 145 garages, dont 7 signés depuis le déconfinement ! Autre axe : la montée en volume des pièces techniques sur sa marque maison Requal, et l’objectif de passer de 11 % des achats actuellement à 15 % d’ici 2022. « C’est une poussée ambitieuse de 40 %, mais nous motivons financièrement les API sur leurs RFA pour augmenter le poids des achats, en étendant l’offre avec des débitmètres, plaquettes, disques et lubrifiants moteur. Fin 2019, nous comptions plus de 5000 références stockées en pièces techniques (FAP, débitmètre…). » Faire des projections reste compliqué, mais le dirigeant reconnaît que le secteur auto est privilégié face à d’autres où la reprise se fait attendre. « Nous avons suivi de très près la facturation par crainte des impayés. Mais force est de constater que nous n’avons pas enregistré plus de perte que d’habitude. À voir ce qui va se passer à la rentrée. »

Muriel Blancheton