C. Gloux : « Qui mieux que Distrigo pour aller à la rencontre quotidienne des réparateurs ! »

Muriel Blancheton
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C. Gloux

Christophe Gloux est aux commandes logistiques du dispositif Distrigo et doit réajuster en continu les offres et les services contenus dans les 38 plaques PR. Résultat : un taux de service vers les concessionnaires – ses premiers clients – remonté à 97,4 % dans un contexte houleux et à l’autre bout du spectre des ventes aux réparateurs indépendants qui prennent du poids et du volume…

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Pièces manquantes, taux de service dégradé à Vesoul, bugs informatiques… Les concessionnaires ont jeté leur colère sur la place publique l’an passé. La relation s’est-t-elle apaisée ?

Christophe Gloux : Leur colère était justifiée et nous avons appris de ces épisodes houleux pour en tirer les conclusions et nous améliorer. Ces impacts ont diminué, notamment par l’augmentation des stocks et des largeurs de gammes sur les plaques Distrigo. Quant aux bugs informatiques, nous avons intégré différentes versions et certains développements sont toujours en cours. Nous avons (re)mis les moyens financiers pour accélérer sur ces nouvelles versions. Notre taux de service vers les concessions est à présent de 97,4 %.

Quel bilan logistique sur 2023 ?

C. G. : Notre sell-out prix de vente public Distrigo à fin 2023 est de 4,2 Md€, soit une progression de 13 % avec un net bond du canal indépendant. Notre gamme Eurorepar est un tremplin pour nous aider à gagner encore de la part de marché chez les MRA. Le poids des réparateurs indépendants ne cesse de grossir. Nous avons également complété nos gammes PR avec nos équipementiers partenaires, ce qui a encore élargi notre offre. Le fait de stocker ces gammes sur notre master hub que représente Vesoul (70) – et donc de ne plus passer en livraison directe – est aussi un avantage car cela nous permet de ne pas subir d’éventuels ruptures d’approvisionnement. Autre élément significatif, nos partenariats avec des fabricants afin de proposer de la peinture sur nos plaques. Cet élément nous a confortablement installés chez les indépendants. Eurorepar est présent depuis peu sur la pièce de carrosserie, avec un développement massif d’ici 2025 et d’autres pièces de robe qui viendront alimenter cette gamme.

Un point sur vos Distrigo Relais et Distrigo Market ?

C. G. : Nous comptabilisons 12 Relais comblant les zones blanches identifiées par rapport à leur plaque Distrigo référente (Corse, Périgord, Lot-et-Garonne…), avec des surfaces n’excédant pas 4000 m2 [N.D.L.R. : Thierry Talbot par exemple]. Ce dispositif est un vrai levier pour compléter notre maillage, renforcer la gestion du dernier kilomètre et notre gamme équipementiers. Nous dénombrons 60 Distrigo Market avec un objectif de 150 comptoirs fin 2024. Un chiffre revu à la baisse mais qui correspond mieux aux besoins de nos réseaux. Certains membres, dont les récents concessionnaires FCA, ont pris le panneau Distrigo Market, ainsi que des agents et des Eurorepar Car Service. Tout dépend de la zone de chalandise de chacun. Notre cible sur ce troisième étage logistique est simple : tous les réparateurs qui ne sont pas en compte actif chez Distrigo et les particuliers. Un comptoir sans livraison, pour déployer notre offre MDD, pièces équipementiers et accessoires.

Nous avons renforcé les équipes Distrigo avec des animateurs Eurorepar Car Service intégrés aux plaques. 

Votre force de vente a-t-elle été gonflée ?

C. G. : Nous disposons toujours d’un call-center de 500 personnes pour traiter les demandes clients (comme le suivi de pièces manquantes) et de 450 vendeurs itinérants. Sur ces derniers, nous avons intégré des spécialistes dans leur domaine (peinture, pneumatique, outillage…) par du recrutement externe pour appuyer les vendeurs. Nous avons également renforcé les équipes Distrigo avec des animateurs Eurorepar Car Service intégrés aux plaques. Charge à eux d’animer le réseau multimarque en étant au cœur du réacteur (un à deux animateurs par plaque).
Distrigo est notre bras armé pour assurer notre logistique, mais il faut également animer les ventes de notre réseau Eurorepar Car Service, c’est essentiel ! Qui mieux que Distrigo pour aller à la rencontre quotidienne des réparateurs ! Nos vendeurs itinérants entretiennent une relation continue avec chacun et sont également les mieux placés pour alerter l’animateur de sa plaque référente dès qu’un garage potentiel est à conquérir. En étant au plus près du terrain, il n’y a plus d’inertie.

La stratégie du cheval de Troie avec le pneumatique a-t-elle payé ?

C. G. : Oui, et plus que jamais pour toutes les raisons que l’on connaît : un produit qui complète notre stratégie de one-stop-shopping, une pièce inévitable sur le véhicule électrique, un levier pour les entrées atelier de nos concessionnaires, de nos agents, de nos Eurorepar Car Service et des indépendants. Nous avons gonflé nos racks, du premium à la MDD Reliance (avec un pneu 4S venu complété la marque de distribution), soit 20 000 références par plaque. Nos réseaux sont également soutenus en dépannage par WYZ Group. Et nous avons même introduit une quatrième ligne après réflexion pour compléter nos gammes. Le pneu Fortuna sera ainsi proposé à l’ensemble de nos réseaux pour répondre à la demande des clients finaux.

La batterie électrique fait déjà partie de l’offre 360°. Bientôt des pièces de votre marque Leapmotor ?

C. G. : Une batterie pour véhicule électrique suggère d’attribuer des zones pour l’accueillir, la stocker et récupérer la matière. 90 % des Distrigo ont la capacité de réserver des mètres carrés et d’absorber les volumes. Avec l’accroissement du parc électrique, nous planchons déjà sur des possibilités d’extension foncière. Et en effet, notre quinzième marque, incarnée par la marque chinoise Leapmotor, est aussi un curseur que nous poussons. Dès septembre, nous intégrerons ces pièces sur nos plaques, pour l’heure en petits volumes. Nous anticipons le marché mais nous serons déjà en phase !

Muriel Blancheton
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