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Distrigo à l’épreuve de l’amélioration continue 

Muriel Blancheton
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DISTRIGO

Depuis 2019, PSA et FCA ne font plus qu’un pour concentrer quatorze marques dans la galaxie Stellantis. Quatre ans plus tard, les pièces du groupe italo-américain rejoignent enfin les étagères des 148 plaques Distrigo, mais dans un contexte ultra-tendu entre constructeurs et réseaux qui mettent leurs crispations sur la place publique.

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La machine logistique de Stellantis intègre désormais les pièces d’origine Abarth, Alfa Romeo, Fiat, Fiat Professional, Jeep et Lancia... aux côtés des pièces Citroën, DS, Opel, Peugeot et Vauxhall. Évidemment, il faut ajouter les pièces multimarques Eurorepar, les pièces issues de l’économie circulaire SUSTAINera et les pièces équipementiers. Sachant que plus de 11 % du CA d’une concession Fiat vient du business PR, le réseau craignait ce bouleversement opérationnel. Stellantis a indiqué qu’un nouveau modèle ne signifiait pas forcément une dégradation du système. « Au contraire, ils vont bénéficier de la force des plaques Distrigo, des services apportés et de la force de la logistique », a répondu le constructeur qui s’appuie sur des standards et process améliorés (centres d’appel réorganisés, révision de la couverture du personnel de vente...). Cette réorganisation clôturerait presque un épisode houleux entre le groupe et ses réseaux lorsque les contrats PR ont été résiliés en 2022. Annoncée comme étant purement technique par Stellantis, son tort était de se caler juste après celle sur les contrats de distribution VN. La pratique n’a semble-t-il pas fait bouger les trente-huit plaques françaises jugées suffisantes sur le territoire par le groupe, complétées par une quinzaine de Point Relais (289 en Europe). 

Les réseaux se cabrent 

Sauf que l’orage a éclaté avec les groupements de concessionnaires Peugeot, Citroën, Opel et Fiat, coauteurs d’une lettre ouverte via l’Association des Groupements du Groupe Stellantis. Envoyée au board du groupe, fuitée dans la presse (Les Echos,Le Journal de l’Automobile...), la missive mentionne des dysfonctionnements (délais de paiement et indemnités légales, production et logistique VN, climat social délétère...). Les concessionnaires y dénoncent aussi des problématiques d’approvisionnement PR. Pêle-mêle dans leur courrier : des taux de service dégradés à Vesoul (70), des flux logistiques très bas depuis des mois sur les pièces FCA, des pièces manquantes voire perdues générant des pertes de production... sans compter des bugs générés par l’implantation de différents systèmes informatiques. Une lettre au vitriol doublé par un courrier similaire des concessionnaires allemands tout autant remontés... 

Muriel Blancheton
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