Image
BOSCH
Image
BOSCH
Image
pavé tok

Covid-19 : fermeture de nombreuses grandes carrosseries

Girault Nicolas
Plus radicaux encore que les mesures imposées par l'Etat, certains carrossiers ferment leurs ateliers. En interrompant ainsi totalement leurs activités de réparation, ils espèrent contribuer à l'endiguement de l'épidémie de coronavirus.
Partager sur
Image

Interviewé hier , alors qu’il préparait la poursuite de son activité pendant quelques jours encore, Jean-François Grimaldi annonce finalement la fermeture de CDA Morangis. « De toute façon, d’un côté opérationnel il aurait été impossible de travailler », précise-t-il. Toujours en Île-de-France, les carrosseries de la famille Alunni (Albax et Lecoq) ferment aussi leurs portes.

Dans la vallée du Rhône, la carrosserie Métiffiot suit la même voie. Même décision chez les carrossiers montpelliérains. Parmi ces derniers, à la tête des huit sites du groupe CDR, Romuald Rozet explique que, « on ferme à partir de midi, pour les quinze jours de confinement. Depuis hier, on organise la fermeture : une partie du personnel va faire du télétravail, comme l’accueil (téléphonique) et la comptabilité… On communique aussi sur les réseaux sociaux pour rassurer nos clients, fournisseurs, experts et assureurs ». Simultanément, les assureurs recensent les ateliers ouverts. « Mais comment voulez-vous rester ouvert alors que le confinement a été décidé ? Il faut fermer pour en finir avec cette maladie. »

La franchise Fix Auto a pris la même décision. Les treize sites du réseau dirigé par Olivier Grouillard à travers toute la France – de Toulouse à Nancy et de Bordeaux au Mans – cessent aussi leurs activités jusqu'à nouvel ordre.

Alors même que ces professionnels sont autorisés à poursuivre leur activité par l'arrêté ministériel du 16 mars 2020 , ils choisissent donc de fermer leurs ateliers. Une décision qui représente un coût. Ainsi, encore en phase de calcul de leur manque à gagner, les carrosseries CDR évaluent leurs pertes entre 700 000 et 800 000 € pour le seul mois de mars. « Il n’existe pas en France d’assurance pour pandémie, car ce n’était jamais arrivé m'ont affirmé les assurances avec lesquelles je travaille », précise Romuald Rozet. Reste l'instauration du report de crédit à six mois par les banques. Encore faut-il pour l’instant en faire la demande… Une directive pour automatiser ce mécanisme est attendue. Un geste minimum pour ces professionnels qui paient cher leur sens civique.

Girault Nicolas
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire