Difficile premier trimestre pour le commerce pièces de rechange

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Les experts le craignaient : après les trois premiers trimestres 2018 surgonflés (+ 4 %), l’essoufflement constaté en fin d’année (+ 1 %) se confirme. Le premier trimestre 2019 affiche un recul significatif de 3 % du business de la pièce de rechange. Un mauvais résultat qui fait figure d’exception dans un secteur du commerce de gros (tous secteurs) qui a affiché une encourageante croissance de 3 %. « La rupture observée en fin d’année s’est donc amplifiée. On l’explique par le fait que l’on paye les ventes anticipées en 2018 générées par l’arrivée imminente du nouveau contrôle technique. La rupture a été d’autant plus forte que cette réforme a finalement été ajournée. S’y ajoute un effet conjoncturel plus large avec des consommateurs qui ont beaucoup épargné ces derniers mois, inquiétés par l’ambiance hexagonale », a commenté Laurent Frelat, directeur général de l’Institut I+C dans le cadre de son traditionnel point trimestriel sur l’état du marché présenté au Club de la Distribution de la Feda. Toutes les activités en recul... sauf le PLCette baisse touche tous les segments du marché avec – 4 % pour les pièces de grande vente, - 3,5 % pour les organes techniques et – 1 % pour la carrosserie. Seule l’activité poids lourd s’en sort bien avec une remarquable progression globale de 3,5 % (+ 5,5 % pour les prestations et + 2,5 % pour la vente de pièces). Plus généralement, le baromètre CGI pour l’industrie (intégrant les acteurs PR) a relevé sur la période : des délais de paiement à la baisse, des défauts de paiement stabilisés sauf pour les grossistes PR, des marges qui continuent de se détériorer et des coûts logistiques toujours à la hausse.

Les réparateurs également à la peineEt sans surprise, le paysage n’est guère plus réjouissant dans les ateliers avec une activité atone en année glissante et sur avril et mars une légère croissance pour les MRA et les réparateurs agréées (+ 1 %), mais un recul pour les spécialistes et les centres autos (- 1 %). Et à en croire les acteurs du marché, la tendance ne devrait pas s’améliorer sur l’ensemble de l’année.Caroline Ridet