Antonin consolidé sur un marché tendu

Romain Thirion
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OCCITANIE - ANTONIN

Le distributeur toulousain spécialisé dans la peinture s’est renforcé en 2021 en acquérant DBPA à Bayonne. Le site, désormais pleinement intégré à la société Antonin, lui permet de rayonner sur les Landes, les Hautes-Pyrénées et, bien sûr, les Pyrénées-Atlantiques. 

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Le distributeur toulousain spécialisé dans la peinture s’est renforcé en 2021 en acquérant DBPA à Bayonne. Le site, désormais pleinement intégré à la société Antonin, lui permet de rayonner sur les Landes, les Hautes-Pyrénées et, bien sûr, les Pyrénées-Atlantiques. Un "petit" CA de 450 000 € qui vient renforcer un résultat annuel de 8,15 M€ (+ 19,85 % vs. 2020). Dicase, le troisième site d’Antonin à Pessac (33), qui déménagera fin septembre à Canéjan, 7 km plus loin, pèse 2,3 M€ dans ce total. Mais il est sur la zone la plus tendue. « Le marché sur l’agglomération bordelaise reste stable, mais c’est un secteur intenable pour tout le monde : il y a trop de concurrence et la croissance se fait au détriment des marges », reconnaît Nicolas Demoulin, président d’Antonin. Malgré ce renforcement sur la Nouvelle-Aquitaine, son siège de Cugnaux (31) pèse 5,4 M€ de CA à lui seul. Sur son secteur historique, la balance est favorable aux ouvertures de carrosseries. « Nous avons enregistré seulement deux liquidations depuis début 2022 : des entreprises récentes à la gestion défaillante, malgré un volume de travail au rendez-vous. Le crédit client est toujours le même, de 100 jours environ », estime le distributeur aux 220 machines de peinture. Signe que l’activité ne baisse pas, au contraire des marges.

Défenseur du service

Dans le contexte inflationniste actuel (lire page 28), l’attraction des marques B est plus forte que jamais. « Fidèles à Axalta, nous avons lancé Syrox en facturant 100 % du service. Mais nos équipes sont formatées pour le haut de gamme, la technicité et faire de vrais actes de vente. Nous gérons quelques machines Syrox quand même », précise-t-il. N. Demoulin regrette par ailleurs que le Web attire autant. « Si l’on soustrait les augmentations des tarifs produits, nous finissons 2021 à + 7 ou + 8 % mais par rapport à notre développement, la concurrence du Web nous a coûté beaucoup », déplore-t-il. Ardent défenseur du service fourni par les distributeurs peinture, N. Demoulin détaille aujourd’hui chaque ligne de facturation à ses clients en marques premium (Spies Hecker et Standox), auxquels il fournit un avoir de 100 % pour que l’ensemble du service reste gratuit mais que le carrossier soit conscient de ce qu’il achète.

Un manque de personnel chronique

Le rachat du site bayonnais a obligé Antonin à embaucher deux personnes de plus, malgré une difficulté croissante à trouver du personnel, tous métiers confondus. « Magasiniers, préparateurs, etc. : nos équipes s’épuisent à force de travailler en sous-effectif », regrette le chef d’entreprise. Une pénurie de main-d’œuvre qui fait écho à celle dont souffrent ses clients carrossiers, dont la rentabilité est grevée depuis un an par l’inflation galopante des produits de peinture.

Romain Thirion
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