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J.L Picard, Est Entrepôt : « La raison d’être d’une plateforme : son stockage et ses livraisons »

Muriel Blancheton
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Arnaud et Jean-Luc Picard Est Entrepôt

Croissance annuelle maîtrisée de 10 % pour la plateforme lorraine de Jarville-la-Malgrange (54)* et le plein de nouveautés pour alimenter un stock revendiquant déjà 122 000 références. Surtout, Jean-Luc Picard suit son mantra : « C’est encore et toujours celui qui a le stock qui a raison. Aujourd’hui plus que jamais ! » 

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La prise de poids d’Est Entrepôt sur les deux dernières années trouve sa source dans un catalogue déjà bien diversifié : déjà, la marque italienne dépositionnée Open Parts cartonne littéralement dans ses ventes avec un CA doublé pour atteindre les 2 M€ de CA. « Un produit très bien conditionné avec des gammes profondes et surtout sans rupture », souligne Jean-Luc Picard. Ensuite, après Mahle, Continental, Lizarte ou Frigair… le dirigeant est allé chercher de nouveaux venus comme Zimmerman pour les disques de frein… Résultat : Est Entrepôt dépasse les 22 M€ de CA en 2021. Un étoffement mais surtout une diversification bienvenue – douze fournisseurs en pièces techniques par exemple – dans un contexte de pénurie obligeant Jean-Luc et Arnaud Picard à démultiplier leurs sources. Car si la famille a essuyé peu de ruptures l’an passé, les choses se sont tendues au premier semestre 2022, en particulier sur les nettoyants frein, les machines tournantes, les disques ou encore les embrayages. Une carence problématique sur ce dernier point avec des pièces techniques courantes servies majoritairement par trois fournisseurs (LuK, Sachs et Valeo) ne livrant plus qu’à hauteur de 40 % maximum. D’où la nécessité de se multi-sourcer ailleurs (Italie, Pays-Bas, pays de l’Est…). Sauf que la pièce manquante vient à manquer là-bas aussi ! « Et tout ceci est sans compter la spéculation active sur des produits comme l’AdBlue », relève acide Jean-Luc Picard.

« Je veux le plus gros stock de France »

Le stock est bien au cœur de ses préoccupations sur un marché où la pièce de qualité a repris le dessus, poussé par un parc en vieillissement prématuré (11 ans) du fait des reports d’achat VN en VO âgé (10 ans et 16 ans), et un client qui ménage sa vieille monture pour la faire durer ! « D’où cette orientation pour les pièces de marque. J’ai toujours défendu la qualité d’origine, qui représente 80 % de mon stock. C’est encore plus vrai qu’auparavant ! » Le patron s’est également jeté dans les lignes d’échappement avec BM Catalyst, MTS et Veneporte. « Je veux le plus gros stock de France ! Je suis fou et j’assume. Plus personne ne veut s’en occuper. Moi oui. » Et si certaines pièces pour véhicules hybrides (batteries AGM par exemple) trônent sur ses étagères, figurent également quelques roulements pour VE, juste par anticipation. « Je n’en ai pas vendu un seul, mais je l’ai ! »
*8 800 m2 au sol auxquels s’ajoutent 2 000 m2 de mezzanine sur 1,4 hectare de terrain.
 

Muriel Blancheton
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