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Niort Frères, entre croissance organique et externe

Muriel Blancheton
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Jean-François Niort

Année de croissance en 2021 et de consolidation pour le groupe normand avec un CA de 90 M€ sur quatre métiers : + 5 % en pièces VL, + 4 % en PL, + 10 % en « reman » (DPAN en 2019) et + 4 % en téléphonie (cédée début 2022). Et peu de ruptures au final ! 

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« Niort Distribution puise autour des 80 % sur Logisteo, qui a surstocké pour éviter les manques ! Nous n’avons subi aucune réelle pénurie en 2021 », rappelle Jean-François Niort, estimant que les carences se sont plutôt manifestées sur quelques lignes de produits début 2022. Le groupe a poursuivi son travail d’optimisation de la logistique. « Nous poussons également fortement sur le remanufacturing, avec une activité en croissance via notre entité DPAN. Nous avons intégré le distributeur Precisium Vain, racheté en 2019. Et nous sommes en veille pour étudier ce qui pourrait alimenter notre croissance externe, en PL par exemple… », explique le dirigeant. Animateur des réseaux AD, Autossimo, Bosch Car Service – soit au total 90 ateliers –, le patron note peu de défaillances chez les MRA, mais n’oublie pas l’échéance du PGE en fin d’année qui pourrait en déstabiliser certains. « La crise Covid ne les a pas affectés. Je constate même un surcroît d’activité chez eux, tant et si bien que leur sujet de préoccupation reste l’inflation bien sûr, mais aussi les difficultés de recrutement. » Jean-François Niort connaît également cette problématique – « j’ai quatorze postes à pourvoir » – et a partiellement compensé avec l’apprentissage (quinze actuellement contre trois il y a trois ans). « Nous avons accentué nos partenariats avec les lycées pros et je suis moi-même administrateur au sein d’un établissement. »

Les premiers effets de l’inflation

En revanche, le dirigeant se montre plus inquiet sur la flambée des prix que subissent les réparateurs, notamment en peinture ou sur les tarifs énergétiques, augmentés trois à quatre fois. Des sujets en forme de « bombe à retardement pour la rentrée tant les comptes d’exploitation vont être durement touchés. Une menace pour l’économie française en général », estime le directeur général. Cette vague inflationniste égratignant sérieusement le pouvoir d’achat des salariés s’infuse jusque dans son propre groupe où certains collaborateurs, habitant à plusieurs dizaines de kilomètres du siège rouennais, voient leur budget carburant quotidien exploser. Au point de se demander s’ils vont rester ! « C’est un poste coûteux pour eux et un facteur déstructurant pour notre entreprise », indique Jean-François Niort.

Muriel Blancheton
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