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Autodistribution Talbot veut plus que jamais occuper le terrain

Muriel Blancheton
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Thierry Talbot, présidente d'Autodistribution Talbot

Les années défilent et les performances s’enchaînent pour l’incontournable distributeur ! Le groupe Talbot a engrangé 87,5 M€ en 2024, signant une année à +13,3 %, dont + 15 % peinture (4,1 M€). Mais jusqu’où ira-t-il ? 

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N°7 TOP 100 - Volontiers enthousiaste, Thierry Talbot n’en demeure pas moins prudent pour 2024, même avec un premier semestre dans le vert (autour de + 9 %). « Nous avions encore un peu d’inflation l’an dernier, ce qui nous a encore porté, et nous grignotons des parts de marché autour de nous. L’année 2024 ne sera pas euphorique mais encore satisfaisante », lance le président. Son mantra ? L’occupation millimétrée et continue du terrain, et une puissante politique d’animation de réseaux avec 308 garages pour ses différents panneaux. Et la liste est longue : 112 dans le réseau AD (dont 83 AD Expert), 5 AD PL, 36 Bosch Car Service, 67 Autoprimo, 13 Staff Auto, 46 Automarques, 20 CarroMarques, 4 Acoat Selected et 6 Axial. Mais c’est bien cette forte orientation client qui accélère le CA. « Les équipes chargées d’animer ces réseaux sont sur le terrain au quotidien et travaillent en bonne intelligence avec nos commerciaux. »

Logistique affinée

Les stocks sont depuis toujours un autre pilier de sa stratégie, avec une quinzaine de magasins hyper-achalandés et une logistique de proximité bien huilée. Et pour augmenter la performance et affiner encore la logistique, le groupe instille des solutions de pilotage des stocks par site (contrôle et gestion). « Sachant que nous nous appuyons sur la centrale Logisteo qui fonctionne comme jamais ! Toute commande passée avant 18h30 est à nos portes le lendemain avant 7h00 dans nos quinze magasins ! », souligne Thierry Talbot, qui livre toujours entre deux et quatre fois par jour. Et pour resserrer encore son maillage – pas un client à moins de 30 km – le groupe reste en veille d’acquisitions, « non par mégalomanie mais par logique. C’est une règle que nous respecterons toujours. Nous avons quelques projets dans le viseur. » Enfin, et comme chaque année depuis vingt ans, entre avril et juin, le groupe qui fête ses 70 ans vient de clôturer trois mois de promotions (matériels, fournitures, pièces…), concentrées sur un catalogue suffisamment attractif pour générer quelque 3 M€ dans le CA global. « Au-delà du CA, ce catalogue crée une dynamique collective dans nos magasins qui jouent tous le jeu avec diverses animations. »

Recruter devient une gageure

Optimisation de la gestion logistique, maillage ultraserré, animation réseaux quotidienne… les fondamentaux sont là. Seul bémol avec le recrutement des équipes. Le groupe souligne dix-huit postes à pourvoir (commerciaux, livreurs, magasiniers, administratifs, mécaniciens…) et ne ménage pas ses efforts pour trouver des perles devenues rares. Un phénomène élargi à toutes les professions, mais qui n’en demeure pas moins interpellant pour Thierry Talbot, face à des profils de plus en plus volatils, malgré des conditions installées depuis longtemps au sein du groupe (cinq semaines de congés payés et une semaine de RTT pour un SMIC supérieur à la moyenne de 1950 €). « Nous les sentons moins déterminés à faire carrière dans une profession ou une autre, d’où un problème de versatilité qui n’existait pas ou peu auparavant. »

Muriel Blancheton
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