Baïsse Auto : un troisième site pour la peinture
« Il faut “bétonner” son secteur. Alors quand il y a une place à prendre, je la prends.» Plus tacticien qu’offensif, Olivier Henri insiste : « Je m’implante lorsqu’il y a un réel manque de services sur un secteur, jamais en frontal face à des concurrents. »
L’histoire de Baïsse Auto s’est faite sur des opportunités qui ont permis de transformer l’atelier de rectification créé par le grand-père en 1947 à Narbonne en distributeur par son père Pierre. Et depuis son entrée dans l’entreprise en 2001, Olivier Henri a continué à développer le distributeur sous panneau Precisium. Ainsi en 2017, il reprend à Carcassonne un site en faillite, son portefeuille clients et ses trois salariés, « ils sont six aujourd’hui dans l’agence».
Opportunité encore, en 2023 avec l’ouverture à Perpignan (66) d’un magasin dédié à son activité peinture, cette fois hors de ses frontières de l’Aude en rebondissant sur la défaillance d’un concurrent espagnol spécialisé en peinture à la conquête du marché français arrêté par la crise sanitaire. « Nous avons récupéré les vingt machines qu’il avait installées et repris une partie du personnel, pour finalement ouvrir un nouveau secteur », décrit, pragmatique, Olivier Henri. De quoi booster l’activité peinture, avec sa cinquantaine de machines déployées (vingt-cinq en De Beer et vingt-cinq en Lechler), « pour arriver au million d’euros en fin d’année, et qu’à terme cette activité stratégique pèse 20% de notre CA».
Confirmation du bon trend sur 2023
Car l’axe de développement de Baïsse Auto se joue sur la multiplication des niches d’activités : en 2000 il accélère sur la rectification de culasse, en 2015 c’est le Diesel avec l’achat d’un banc, « car il y avait une grosse demande de la clientèle ». La vente d’équipements est également un bon levier de croissance à actionner. « Mais cette activité est très variable d’une année sur l’autre, selon que l’on remporte un bel appel d’offres – comme en 2022 avec un lycée pro de Narbonne – ou pas. Cependant, si l’activité est loin d’être neutre en CA, elle est peu margeuse. » Reste que l’entreprise est sur une bonne trajectoire. Après une progression de 9%en 2022 pour dépasser les 8 M€, le premier semestre 2023 se dessine sur un trend à + 6 %. « Mais ne pas s’enflammer non plus car il faut tenir compte de l’inflation. »