F. Godefroy : « Non, IDLP n’est pas à vendre ! »

Caroline Ridet
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GODEFROY Fabrice Top100 2022

N°1. Grosse exaspération du côté du leader des indépendants français de la pièce suite à la rumeur qui enfle d’une prochaine cession de la société. « Je démens formellement. IDLP est organisé dans une stratégie et avec une vision à long terme. »

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Préférant jusque-là ignorer les rumeurs, Fabrice Godefroy, DG d’IDLP, a fini par sortir de son silence car « c’est très déstabilisant pour nos équipes », qui ajoute, un brin goguenard : « Cette insistance à nous vendre, montre que l’on est plutôt bon ! » Et de fait les performances de ces dernières années le prouve avec une progression de 10 % sur 2022 (après + 20 % en 2021) pour atteindre les 222 M€ de CA. « L’inflation a permis de gonfler une partie du CA, mais pas de façon aussi mathématique qu’on le pense. Car nous avons poussé des solutions économiques, véritable bouclier anti-inflation pour nos clients. Ainsi, sur les 12 % relevés par notre baromètre en 2022, nous estimons que cela nous a aidé à hauteur de 3-4% », précise-t-il.

Une rentabilité à la hauteur

OK pour le CA, mais quid de la rentabilité d’IDLP ? « La rentabilité d’IDLP est bonne, voire un peu meilleure que l’année précédente. Et notamment grâce à la consolidation de nos plateformes PAP Sud, Gennevilliers, Ouest, Lyon… Elles étaient en grande difficulté lorsque nous les avons reprises. Il a fallu les remettre à flot, recréer les collections, réinjecter des stocks… Cette reconstruction a absorbé beaucoup d’investissements. Aujourd’hui, elles tournent correctement et contribuent à notre CA. Mais surtout, ce dispositif logistique a permis à IDLP de s’offrir une empreinte nationale. Cela change les choses dans les rapports aux fournisseurs et ouvre des perspectives vers une clientèle complémentaire. » Dans le viseur d’IDLP, des référencements nationaux, « impossibles lorsque nous étions un distributeur régional ! »

Une offre adaptée selon la clientèle

« Mais cet élargissement nécessite également d’avoir une politique cohérente de conditions commerciales en fonction des typologies de clientèle sans déstabiliser notre clientèle classique. C’est une gymnastique complexe à laquelle IDLP est rompue de par notre histoire de plateforme technique pour de grandes marques équipementiers… » Si la stratégie est à l’ouverture de nouveaux marchés, IDLP n’en est pas moins un distributeur traditionnel « qui doit aussi aider ses clients garagistes et notamment face à l’inflation. Nous avons donc démultiplié les actions promotionnelles, beaucoup poussé sur l’offre d’économie circulaire (via notamment sa société de remanufacturing HDI) et la MDD ». Un vrai changement de logiciel pour un IDLP jusque-là très axé premium ! « Nous n’oublions jamais que la sauvegarde de nos clients, c’est aussi la sauvegarde de notre commerce ! Donc, si nous voulons profiter de la bonne dynamique des dix prochaines années pour l’après-vente indépendante, il faut soutenir les maillons les plus faibles. »

Consolider les acquis

Quel bilan pour IDLP sur ce premier semestre 2023 ? « Nous battons des records de ventes tous les mois et même sur les nouvelles sociétés avec un moyenne S1 à + 10 % », se réjouit le DG. De quoi être plus confortable pour engager les réflexions (et investissements) pour préparer la mutation technologique. Et dans cet environnement de préparation de demain, le groupe n’a pas mis au programme de croissance externe. « Nous ne sommes pas à la chasse aux opportunités comme cela a été le cas lorsque que nous renforcions notre maillage. » Donc au programme de ces douze prochains mois : consolidation des acquis et construire la vision pour demain.
 

Caroline Ridet
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