Fujitsu redéfinit l’ERP de la distribution multimarques

Après plus de quarante ans d’évolution dans les systèmes de gestion pour la distribution de pièces, Fujitsu France franchit une étape décisive avec sinAuto, son nouvel ERP 100 % hébergé sur le cloud conçu pour répondre aux enjeux d’un marché sous tension : disponibilité, marges, e-commerce et pénurie de compétences. Issu de l’héritage Sineres, utilisé par plus de 3 000 entreprises du secteur, sinAuto a été intégralement réécrit et modernisé, après un investissement de plus de 4 M€. « Nous sommes partis d’une page blanche pour créer un ERP pérenne, fluide et intuitif, pensé pour les dix prochaines années. L’idée est d’offrir une solution full web, en low code, qui s’adapte à chaque organisation », explique Sylvain Legrand, responsable de Sineres et sinAuto chez Fujitsu France.

Conçu pour le négoce, l’atelier et l’industrie, sinAuto intègre toutes les briques métiers du quotidien, de la gestion commerciale à la facturation, en passant par les stocks, le pricing ou encore les entrepôts. Avec une interface "responsive" adaptée à tous les supports numériques et une navigation voulue plus intuitive, le logiciel abandonne les logiques héritées de Windows pour se rapprocher de l’expérience d’un site web moderne. « Cette ergonomie change tout, notamment pour les nouvelles générations en atelier ou au comptoir. Le panier de vente, les modules glissables, la souris plutôt que les raccourcis claviers : on parle la même langue que les usages digitaux actuels », souligne Sylvain Legrand.

L’ERP offre aussi une intégration native avec les principaux acteurs de l’e-commerce, de l’EDI et du catalogage, des WMS (NdlR : systèmes de gestion d’entrepôt) et de la comptabilité et s’appuie sur le développement "low code" via OutSystems, pour permettre une évolution rapide des fonctionnalités. Le tout dans l’objectif de réduire les ruptures, fiabiliser les stocks et accélérer les ventes, en rendant les processus plus sûrs et paramétrables. Pour faciliter la transition depuis Sineres, Fujitsu a bâti une méthodologie de migration en trois étapes : audit et cadrage, transfert des données et formation, puis accompagnement au démarrage. « Chaque client a sa structure propre, ses chauffeurs, son taux de remanufacturing ou ses flux logistiques. Nous analysons tout avant de déployer, et restons sur place jusqu’à ce que la bascule soit pleinement maîtrisée », précise Sylvain Legrand.

L’équipe historique qui a développé jadis Autogest puis Sineres reste basée à Arras (62), soutenue par un pôle projets à Paris et des développeurs au Portugal. Parmi ses clients figurent des distributeurs Autodistribution, les filiales AAG ou encore des indépendants des réseaux Groupauto et Alternative Autoparts. Avec son nouvel ERP, Fujitsu entend les embarquer dans un véritable saut technologique : le groupe prépare la « digitalisation responsable du marché ». L’entreprise veut notamment permettre aux distributeurs de justifier leur empreinte carbone sur facture et tendre vers le zéro papier. « Nous voulons que tout soit accessible à l’écran, sans impression inutile. L’empreinte carbone deviendra un critère de performance et un argument commercial », avance le dirigeant. « Fujitsu s’inscrit dans une vision environnementale de long terme. La transformation digitale, c’est aussi un levier de transition durable pour les entreprises », complète Jean Rougier, directeur communication et relations presse de Fujitsu France. La phase finale de développement se poursuivra jusqu’au deuxième trimestre 2026.