
Un grossiste sur deux anticipe une augmentation des tarifs fournisseurs

Après une année 2024 encore porteuse mais en perte de vitesse, les grossistes dont les spécialistes de la pièces auto s’attendent à une année 2025 à plus haut risque, selon le baromètre CGF/ Xerfi Specific.
« La fin d'année 2024 confirme une économie en perte de vitesse, avec un commerce de gros sous pression. Si certains secteurs comme les pièces détachées automobiles s'en sortent mieux, d'autres restent fragilisés. Il est essentiel que les décisions politiques évitent de fragiliser davantage notre compétitivité », prévient Stéphane Antiglio, président de la Confédération des Grossistes de France.

Et de fait, sur 2024, les entreprises du commerce de gros (tous secteurs confondus) ont fini l’année sur une baisse de 1,4 %. En zoomant sur le business de la pièce de rechange, le bilan a été plus porteur avec une progression de 1,4% du chiffre d’affaires. Cependant, les chefs d’entreprise interrogés dans le cadre du baromètre CGF/Xerfi Specific sont restés modérément optimistes. Car l’ensemble des indicateurs permettant de mesurer la robustesse de leur activité n’étaient au rendez-vous.


Prudence pour 2025
Des niveaux de stocks orientés à la baisse, un sentiment de dégradation de la trésorerie qui diminue chez les distributeurs au cours de l’année, mais des défauts de paiement de la clientèle qui se sont aggravés de 20 points sur 2024, avec 28 % des distributeurs mesurant une hausse, des taux de marge brute plutôt orientés à la baisse et des coûts de logistique qui flambent pour quatre répondant sur dix : le moral des grossistes de pièces auto est mitigé. Ils devraient donc rester sur la défensive pour 2025. Ils sont en effet plus nombreux à anticiper une baisse d’activité, selon le sondage CGF/Xerfi Specific. Résultats, les intentions d’embauche s’orientent à la baisse pour une entreprise sur quatre, tandis que de l’autre côté du spectre, les deux tiers des recruteurs putatifs peinent à trouver les candidats idéaux. Plus de la moitié des professionnels prévoient une augmentation des tarifs fournisseurs alors même que 2024 avait permis de revenir à un niveau acceptable d’inflation après deux années de flambée des prix. Avec la crainte d’avoir atteint la limite d’absorption de cette inflation par les clients (consommateurs) de leurs clients. Conjoncture 2025 à suivre avec attention !

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