P. Baudin, Amerigo International : « Pièces constructeurs et équipementiers : un double levier très fort chez Amerigo Group »

Caroline Ridet
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BAUDIN Philippe AMERIGO

Après 2024, année de consolidation des fondamentaux, 2025 doit permettre de dérouler les nouveaux acquis en mode conquérant, avec en ligne de mire de nouveaux membres distributeurs, de nouveaux partenaires équipementiers et donc un nouveau poids.

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Quel atterrissage 2024 pour Amerigo Group ?

Philippe Baudin : Nous finirons l’année sur une activité étale réalisée avec 50 membres sur 30 pays et 35 fournisseurs. Mais début 2025, nous allons intégrer douze nouveaux partenaires distributeurs implantés en Afrique (Bénin, Ghana, Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, Tunisie), au Moyen-Orient (Israël, Oman, les Émirats Arabes Unis) et en Serbie. Et si nous avons intégré deux nouveaux membres européens en 2023, notre focus est actuellement sur le continent africain et l’Amérique latine.

Où en êtes-vous sur le référencement d’équipementiers IAM Tier1 ?

P. B. : Notre business est actuellement réalisé à hauteur de 60 % avec des fournisseurs de Tier2. Sur 2024, nous avons intégré cinq nouveaux équipementiers, dont certains en premium, pour arriver à un portefeuille de trente partenaires. 2025 va marquer un changement assez notable pour nous. J’ai consacré 2024 à discuter avec des équipementiers Tier1, dont une dizaine devraient venir renforcer notre portefeuille. Et d’autres accords devraient se matérialiser ensuite car mon objectif est de faire monter fortement la part de ces fournisseurs dans notre portefeuille d’affaires.

Que viennent-ils chercher chez Amerigo International ?

P. B. : Du développement de part de marché et la conquête de territoires où ils ne sont pas représentés et où Amerigo est présent. Notre force est d’accepter de signer un accord avec un équipementier pour une famille ou une région (voire un pays), en dehors de tout dogmatisme, et non de flécher exclusivement des accords mondiaux. De leur côté, nos membres cherchent des opportunités de développement régional, local ou national, ou même continental, avec des produits qui leur permettraient de faire de la croissance profitable. En entrant dans la sphère Amerigo, ils s’ouvrent l’accès à des marques auxquelles ils n'auraient peut-être pas eu accès seul. Les points de convergence sont donc évidents. Nous réaffirmons notre position de “one-stop-shop” pour nos membres.

D’autant que via Amerigo Global Parts, vous diffusez aussi de la pièce constructeur…

P. B. : Amerigo Global Parts, membre et actionnaire majoritaire du groupement, a pour activité historique de distribuer sur des pays autorisés des pièces d’origine constructeur (Stellantis, Renault, Iveco…). Sur ces marchés autorisés, nos membres peuvent combiner leurs achats pièces équipementières, mais également d'origine constructeurs, qu’ils trouvent facilement sur notre catalogue électronique E-reliable. Ce double positionnement est extrêmement fort pour nous.

Confronté à la conjoncture automobile bousculée actuellement, êtes-vous inquiets pour les acteurs de l’aftermarket ?

P. B. : Non ! Nous devrions être extrêmement confiants sur les prochaines années concernant l'aftermarket, qui va bien et va continuer d’évoluer positivement.  Quand on prend le parc roulant mondial à plus de 1,5 milliard de véhicules dont un petit 2 % de d’électriques, on constate que les acteurs de l’après-vente qui traitent le parc ancien ont bien vingt ans d’activité assurée car dans dix ans, 90 % du parc sera toujours thermique. Effectivement, de nouveaux produits dédiés à l’entretien du parc électrique naissant vont apparaître, mais les besoins seront couverts et cela fera du volume supplémentaire.

Les équipementiers en difficulté actuellement investissent beaucoup sur les nouvelles technologies, ce que nous ne pouvons pas leur reprocher. En revanche, depuis le début nous sommes restés circonspects sur la frénésie autour du tout-électrique. L’actuel ralentissement de la transformation énergétique nous donne raison… et maintenant tout le monde s’inquiète ! On a trop vite mis au peloton d’exécution le diesel, en négligeant que la nouvelle génération est propre. D’autant que l’automobiliste, c’est du thermique, voire du diesel qu’il veut, peut, acheter.

Avez-vous commencé à entrer des fournisseurs chinois ?

P. B. : On y travaille car si aujourd’hui rien n’est encore concrétisé chez nous, nous sommes convaincus que le besoin en pièces pour entretenir les véhicules chinois arrivera. Il faut s’y préparer.

Électrification et connectivité : de quoi faire décrocher l’IAM à terme ?

P. B. : Le professionnalisme des réparateurs reste la plus grande force des activités IAM. Ils savent se former et intégrer les nouvelles technologies pour gagner en compétences et donc reste le socle de nos activités. Considérant le maillage qu’ils proposent pour le consommateur qui a inévitablement besoin de proximité, il est donc peu probable d’imaginer un écosystème sans ce relais. Dans ce contexte, l’électrification et la connectivité ne sont ou ne seront pas une barrière au développement des activités IAM. Nous apportons d’ailleurs avec notre outil E-Reliable une solution globale, et compris pour les réparateurs.

4 axes, 4 structures dédiées

Négoce international avec AMERIGO GLOBAL PARTS : le premier exportateur français de pièces de rechange automobiles et poids lourds, partenaire historique de constructeurs de renom comme Stellantis, Renault, ou plus récemment Iveco. 
Logistique avec AMERIGO SUPPLY CHAIN : spécialiste des échanges internationaux.
Digitalisation avec E- Reliable : e-catalogue de pièces détachées automobiles référençant plusieurs millions de références provenant de plus de 60 fournisseurs partenaires. La marketplace intègre un catalogue de références et permet une prise de commande plus rapide et intelligente de pièces automobiles de rechange.

• Services avec AMERIGO INTERNATIONAL, qui fédère 35 fournisseurs et plus de 50 membres dans 30 pays.

Caroline Ridet
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