SEG Automotive met le booster en France

SEG Automotive se crédite de 111 ans d‘histoire dans la pièce auto. Au départ dans le giron du groupe Bosch jusqu’en 2018, date de la vente par l’équipementier de son activité « machines tournantes » au groupe chinois Zhengzhou Coal Mining Machinery Group (ZMJ), fabricant de matériels pour l'extraction des mines de charbon en recherche de diversification. « Notre actionnaire est Chinois, mais le management de l’entreprise est à Sttugart. Rien de changé sur le fonds, en revanche, cela a permis de faire une joint-venture en Chine  pour développer les moteurs électriques », recadre Christophe Mirgalet, nommé aux commandes de l’Aftermarket France début 2025. 

Les équipes ont donc poursuivi l’histoire en s’appuyant sur un savoir-faire industriel plus que centenaire. Très présent dans les véhicules « un véhicule neuf sur trois possède au moins un composant SEG Automotive », l’industriel allemand a d’abord privilégié son axe de fournisseur OE avec une conséquente empreinte mondiale - 1,6 Md€ de chiffre d’affaires 2024 réalisés dans 14 pays avec 8 usines, dont l’Espagne, la Hongrie, la Chine, l’Inde, le Mexique et Brésil– avant de déployer progressivement une offre en rechange principalement alimentée par des équipements d’origines « made by SEG Automotive ». 

Dans son catalogue « aftermarket », l’équipementier propose son offre historique de machines tournantes, « en neuf et en reman principalement pour les organes de nous produisons à l’origine ». Sorti du groupe Bosch, le fabricant s’est diversifié aux technologies pour véhicules électriques avec le lancement d’une gamme de machines de récupération de suralimentation (BRM) 48V, mais aussi d’un service inédit en échange standard de remplacement d’une motorisation complète électrique (électronique de puissance et boîte de vitesses), sur les anciennes Tesla modèle S ou encore les Renault ZOE, notamment. Dernière diversification en date : le lancement cet été de sa gamme rechange de batteries 12V de qualité OE. La famille POWERbattery intègre les trois technologies phares du marché (SLI, EFB, AGM) avec une promesse de 97 % de couverture du parc VP (9 références), 95 % du parc VUL (3 références) et 90 % des VI roulants (5 références).

Ce catalogue gonflé devrait aider à son implantation dans les racks des distributeurs français. Car après avoir démarré son déploiement “aftermarket” en Allemagne et via la signature d’accords-cadres avec les groupements internationaux, ce n’est qu’en avril dernier que SEG Automotive démarré en France. Chargé du développement IAM de l’Hexagone, Christophe Migralet estime avoir les cartes en main pour transformer l’essai des accords-cadres européens en référencements dans les entités françaises. Il s’appuie sur un catalogue d’environ 3200 composants intégrés à la base TecDoc, Il devrait aussi à terme bénéficier d’une optimisation de la logistique. « Nous avons doublé les stocks sur le site de Treto en Espagne d’où sont réalisées les livraisons sur la France. Notre volonté est de refléter en France la part de marché IAM que nous avons en Europe », assure C. Migralet.