« En 2019, nous avons pris le temps de bien comprendre le fonctionnement de la distribution française… Cette année, nous nous mettons en ordre de marche pour correctement adresser ce marché », lance Bastien Dubreuil, le directeur du canal Pro de Milwaukee. Le recrutement de Benjamin Boulanger au poste de Key Account Manager Automotive l’an passé n’est pas anodin. Issu du sérail (c’est un ancien de Valeo), il aide la marque américaine spécialisée dans l’outillage électroportatif - et même connecté - à se mettre au diapason d’une distribution française à étages (
lire Milwaukee construit sa distribution). Logée dans le groupe TTI auxquelles appartiennent également Ryobi et AEG, la marque Milwaukee, plus largement répandue dans l’univers du bâtiment, va donc gonfler et spécialiser une force de vente dédiée à 100% à l’univers auto. Point d’orgue de son plan de bataille, sa vingtaine de prescripteurs baptisés JSS (Job Site Solutions). Une partie de ces JSS est chargée de visiter les garages, toujours en soutien des distributeurs, afin de leur faire tester les gammes. Car quoi de mieux qu’un réparateur préconisateur des outils, accessoires et outillage à main, de ses gammes en 12 V et 18 V baptisées M12 et M18 (caméras d’inspections, visseuses à chocs, clés à cliquet, pistolets à colle, meuleuses…). Milwaukee a inondé les deux dernières éditions du salon Equip Auto (
lire Le réparateur a vu rouge), ainsi que Solutrans. « Une expérience instructive ! Nous étions dans l’hyper visibilité auprès des réparateurs et nous avons clairement interpellé les acteurs présents », indique Bastien Dubreuil.
Le challenger des marques hyper installées comme Bosch, Dewalt, Facom… semble récolter les premiers fruits de sa stratégie puisque l’américain annonce un deal avancé avec l’un des deux groupements indépendants du marché, sans le nommer... « C’est une première étape. La deuxième pourrait s’orienter vers une présence intensifiée dans les écoles de formations type CFA par exemple, pour former les futurs pros (mécaniciens et carrossiers) à nos outils. Un axe qui serait couplé avec notre propre centre de formation ouvert l’an passé, en même temps que notre deuxième centre SAV d’ailleurs (le premier est ouvert depuis 2015). » Car le service après-vente reste une priorité. Sa promesse : la possibilité pour le distributeur ou le client final de déclencher la prise en charge d’un retour SAV, avec une relivraison en moins de 48 heures. « Un retour, c’est une perte de temps et d’argent pour tout le monde. Nous devons être réactifs grâce à une mécanique bien huilée. D’où notre équipe internalisée de 20 personnes au département SAV. Mais nous avons encore beaucoup à faire pour être optimum. »
Muriel Blancheton