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Additifs : le marché carbure aux contrôles pollution

Caroline Ridet
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SELD MECATECH traitement FAP

La vente d’additifs reste porteuse, boostée par l’impératif de réduction des émissions polluantes. Ce marché de niche se réinvente au fil des évolutions technologiques des véhicules. 

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En 2021, comme en ce début 2022, les ventes d’additifs sont restées orientées positivement car indexées à une maintenance en plein boom. Les pénuries et explosions tarifaires n’ont pas encore réussi à gripper la machine. Mais ça se gâte avec la crise ukrainienne. « En trente ans de métier, je n’ai jamais vu des corrections à la hausse deux à trois fois dans l’année. Il est impensable que l’on ne revienne pas à la normale, mais quand ? », s’interroge Thierry Gayet, P-DG de Seld Mecatech. Pour tenir, les fournisseurs vont devoir répercuter une bonne partie de l’inflation sur leurs tarifs. Impératif pour maintenir une présence terrain sur un marché où l’évangélisation (technique et commerciale) est vitale. « Notre équipe de trente experts en dépollution moteur visite les garages et démontre l’efficacité de nos produits et process avec effets mesurés (notamment avec l’éco-entretien). Cela contribue à donner ses lettres de noblesse à l’additif », explique Gilles Rigot, directeur commercial Bardahl, le leader du marché. Et de fait, ce produit « non obligatoire » a longtemps souffert d’une image négative. Si certaines formulations cochent toujours la case « effet placebo », les industriels ont investi pour crédibiliser leurs gammes. Ils ont fait évoluer les formulations pour répondre aux évolutions technologiques des moteurs et de leurs lignes de dépollution.

Le levier de la chasse aux émissions

Résultat : des volumes de vente réaffectés. Les historiques additifs d’huile ont été marginalisés par la performance des lubrifiants de base fabriqués par les spécialistes et les pétroliers. Même marginalisation de ceux dédiés au circuit de refroidissement. Aujourd’hui, le business est porté par l’additivation carburant (50 % des ventes). Merci la sévérisation du contrôle pollution des moteurs diesel de 2019 rendant souvent nécessaire l’injection de décrassant moteur et autre nettoyant FAP, vanne EGR, injecteur… « Bravo aux réparateurs qui se sont fortement impliqués dans la démarche de dépollution », salue Gilles Rigot. L’avènement des biocarburants, encrassant plus sévèrement le système d’injection et nécessitant le nettoyage des systèmes d’injection, nourrit également le marché. Même effet booster avec la technologie AdBlue qui impose également un traitement régulier.
 

Des procédés de plus en plus techniques

En clair, l’additif a évolué et devient un produit hautement technologique. « La marque Warm Up a fait sa spécialité de développer de nouveaux traitements de surface (pièce mécanique…) sans additiver le carburant ou l'huile. Nous sommes le deuxième acteur du marché de la catalyse post-combustion (élimination des particules de carbone des FAP, turbo, vannes EGR), la détergence (par nettoyage progressif d'un injecteur), le traitement du métal pour réduire l'usure et les bruits par un traitement ionisant des pièces. Des technologies plus chères que les anciennes techniques agissant par "nettoyage/décapage" ou par "dopage de l'huile ou du carburant", mais plus efficace pour décongestionner un moteur ou améliorer l'état de surface d'une pièce en souffrance », assure Sandy Amodeo, P-DG du groupe Amosan (Warm Up, Detox, Cure, Nanofluid…), qui veut se démarquer en jouant sur la partition technique de ses produits.

Caroline Ridet
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