Flauraud : un management revu pour une nouvelle orientation commerciale

Caroline Ridet
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Un outil logistique high-tech opérationnel, une équipe de direction revue pour un nouvel horizon : élargir son champ d’action au e-commerce. Changement de braquet donc pour Flauraud trois ans après son rachat par Emil Frey France qui doit accélérer son développement. Ainsi, quelques mois après le départ de Pierre-Michel Erard, un an directeur de la BU Pièces et Services du groupe Emil Frey, c’est au tour d’Erwann Chatelais de quitter ses fonctions de DG de Flauraud. Ce renouvellement du management est aussi l’occasion de créer une direction générale dédoublée. Elle sera tenue par un DG, poste pour l’instant assumé en intérim par Damien Wisniewski, successeur de Pierre-Michel Érard, mais aussi par un DG adjoint.
Le commerce au centre de la nouvelle direction généraleEt c’est Stéphane Drouillard – toute une carrière dans l’après-vente constructeur et principalement dans le groupe – qui prend la fonction de DGa mais aussi celle de directeur commercial. « La priorité est clairement le commerce. C’est pourquoi le groupe a cumulé la fonction commerciale à celle de DG adjoint », décrypte-t-il. Le nouveau DGa/DC reprécise quelques fondamentaux et une ambition clairement renouvelée. Exercice qui n’est pas inutile après l’ététage du distributeur qui peut déstabiliser les équipes : « La pièce de rechange est stratégique pour le groupe qui va s’entêter. Le président a renouvelé sa confiance aux équipes Flauraud. Nous ne sommes pas en mode survie, mais en conquête. Nous avons des velléités de croissance. »
Plateforme logistique automatisée : le bras armé de la conquête de nouveaux marchésRéponse claire et nette qui accompagne l’annonce officielle d’une plateforme logistique « qui tourne à plein » suite à une modernisation ayant coûté 3 M€ avec 80% des flux mécanisés et une surface de stockage gonflée de 25 %, à 20 000 m2.Objectif de cet investissement : faire des économies d’échelle, gagner en productivité, avoir un outil logistique évolutif, mais aussi le dimensionner pour étendre son champ d’action. S’éloigner de ses frontières historiques du Sud-Ouest, où la plateforme sert à J+1 ses 22 magasins de proximité (livrant à H+4), en jouant le marché national mais aussi en conquérant de nouveaux canaux de vente… Et là, il s’agit de viser les besoins du e-commerce. Si pour l’instant, le distributeur est en mode « projet », il devrait rapidement diffuser ses offres sur les places de marché du Web. Sortir d’un ancien schéma pour entrer dans le nouveau monde « en s’inscrivant clairement dans une perspective d’avenir. Nous ne voulions pas faire l’erreur de nous adapter trop tard. Car il ne faut pas se tromper : on ne guidera jamais le marché, c’est le marché qui nous guide ». Et pas question pour le n°3 du marché français (100 M€ de CA 2018 annoncé dans le Top 100 Zepros 2019) de partir avec un handicap face aux deux géants du marché (PHE et AAG dépassant le milliard en France). Si pour lui l’excellence logistique est aujourd’hui un prérequis sur le marché de la rechange, « c’est le commerce qui permet de faire la différence, la réactivité au niveau local, l’adaptabilité de l’offre et l’écoute du client ». Chez Flauraud, le commerce reprend la main avec comme feuille de route de protéger l’ADN du distributeur : le service de proximité.Caroline Ridet
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