IDLP s’engage dans la diversification

L’an passé, le numéro un des indépendants de la distribution était en mode réorganisation et consolidation. Cette année, IDLP a joué sa croissance sur la diversification. Pas question de mettre en sourdine le moteur du groupe qu’est l’ancrage technique. En revanche, par les temps qui courent, il ne peut plus se reposer uniquement sur sa spécialisation diesel. « Nous avons rééquilibré nos forces entres essence et diesel. De même, la peinture se développe largement. Nous nous sommes d’ailleurs rapprochés du groupement spécialisé Centaure », décrit Fabrice Godefroy. Le DG du groupe intègre même la fonction dépôt d’équipementier sur certaines de ses cinq plateformes régionales badgées PAP. De quoi compenser les éventuelles pertes de gros clients sur un marché difficile, où la clientèle change. Mais surtout, ce sont les marges qui sont à la peine, « bien qu’IDLP ait toujours refusé de rentrer dans la guerre des prix, et qu’Alternative Autoparts nous permet de les améliorer ». Les solutions : « On pourrait plonger sur la marque privée (Techn-Parts), mais ce n’est pas la culture d’IDLP qui a toujours joué le partenariat avec les équipementiers. » Sauf que le DG attend d’eux qu’ils règlent leur problème de conditions en Europe. « Car à un moment, cela va vraiment coincer », prévient-il.

L'Est reste à conquérirEn attendant, le groupe profite de l’harmonisation de son dispositif logistique sous le drapeau PAP, qui est quasiment national. Restera à trouver une solution à l’Est. « Nous ne sommes pas pressés car ce n’est pas la région où il y a le plus de besoins pour nous. L’option de trouver un partenaire ou de construire reste ouverte. » En revanche, l’urgence pourrait être la plateforme centrale de Fresnes (94) qui va finir par être en mode saturation. Et pour 2019, le DG entrevoit une belle année, « mais il faut être très vigilant sur les marges ».
Caroline Ridet