La Capail diffuse son modèle coopératif à l'Ouest

Caroline Ridet
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La coopérative a élargi sa zone d’influence en intégrant l’an passé deux organisations similaires basées dans le Morbihan et dans la Vienne. Résultat : la Capail est basée à Joué-lès-Tours (37) mais elle peut désormais livrer deux fois par jour ses adhérents sur onze départements de l’Ouest et du Centre. Elle s’appuie sur cinq dépôts et un stock d’une valeur de 2,6 M€. Cette croissance externe et son développement endogène doivent faire grimper son CA de 11,1 à 13,3 M€ sur le dernier exercice. Elle regroupe 650 adhérents garagistes et en capte une centaine de nouveaux chaque année. Pour ceux qui n’ont pas de panneau ou qui souhaitent en changer, elle propose même son propre réseau baptisée Autolab. Cette enseigne de proximité s’affiche aujourd’hui sur 60 garages et les 300 sont visés à horizon cinq ans. La coopérative développe pour eux de nouveaux services, tel un partenariat avec Tec3H sur le VO. Mais ce qui a changé la donne pour la Capail, c’est la transformation en 2018 d’Eurogam, le groupement national des coopératives, en plateforme de stockage. « Nous avons augmenté la profondeur de gamme, donc la disponibilité vers les adhérents, et nous accédons à de meilleures conditions d’achat », aquiesce Bruno Biard, le directeur.
Diversification de l'offreAprès la distribution et les pièces de suspension, Eurogam propose ainsi depuis cet été l’embrayage, les amortisseurs et les machines tournantes. Mais la Capail veut encore élargir son champ d’intervention. Dans son viseur, la carrosserie et la peinture, un vrai axe de développement pesant déjà 10 % de son CA après quatre ans d’activité. L’équipement de garage est également au programme. D’ici cinq ans, la Capail vise les 20 M€ de CA. « Nous avons des ambitions de croissance pour répondre aux enjeux : il nous faut des volumes pour avoir des prix et financer des services », explique le directeur commercial Frédéric Le Goff. Ce développement se fera sur les départements proches de son périmètre actuel, mais la coopérative se dit prête à accompagner plus loin un noyau local de garagistes souhaitant franchir le pas. « Nous allons faire bénéficier la profession de notre outil, montrer qu’il existe une alternative. Nous sommes convaincus d’être une réponse à la profession qui, avec ces rachats, se dit que la coupe est pleine. C’est un mouvement social global. La course au profit et au gigantisme a ses limites », conclut Bruno Biard.
Thierry Goussin
Caroline Ridet
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