« Chez les pros, il y a ceux qui l’utilisent depuis longtemps, et ceux qui s’y obligent. » Sandra Brignon (Opisto) résume la situation d’un produit devant encore faire ses preuves dans un écosystème toujours frileux. Pour débrider ses réparateurs – et les autres - AAG est d’ailleurs le seul à avoir mis industrialiser son offre avec BacktoCar. Une industrialisation significative portée par six usines de déconstruction, des process stricts d’identification, nettoyage, reconditionnement des pièces, et le gonflement permanent du catalogue. Le dispositif a séduit plus de 60% des réparateurs Groupauto et Précisium, Pour convaincre les 40% qui ne commandent toujours pas de pièces issues de l’économie circulaire, AAG s’appuie sur la législation imposant depuis le 1er avril 2019 de proposer deux devis dont un intégrant la PIEC. Et gare au pro qui ne jouera pas le jeu. La DGCCRF va examiner le taux de facturation en pièces mécaniques et celui en PRE d’un atelier. Et elle sera très pointilleuse, quitte à faire des exemples… Restent deux freins à lever : la pénurie de la filière avec une offre qui ne suit pas l’évolution du parc, des délais de livraison deux fois plus importants, et des prix qui flambent réduisant leur rentabilité. Moralité : la pièce neuve permet toujours d’être plus réactif.
Muriel Blancheton