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Les équipementiers font de la résistance

, mis à jour le 31/03/2022 à 14h38
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Les constructeurs pleurent, les équipementiers rient, enfin pour le moment ! Sans retrouver leur niveau d’avant 2008, les fournisseurs français de rang 1 ont carburé en 2018 en engrangeant 19 Md€ de ventes (+ 1,5 %), soit une remontée de 26 % sur cinq ans*. La production domestique a augmenté de 2,7 %, à 8,7 Md€, tandis que les exportations – 54% des ventes – se sont stabilisées à 10,3 Md€. Seul le solde du commerce extérieur reste englué dans le rouge, à - 3,7 Md€. Mais la filière réembauche ! Elle compte 71 374 salariés (+ 1 %) après avoir taillé à la hache dans 40 % de ses effectifs depuis 2008. Dix années gangrénées par une crise sans fin et les délocalisations des constructeurs, entraînant une concentration de leur marché et des restructurations.La raison de cette embellie, même légère, est simple : les prévisions de déploiement des véhicules connectés, autonomes et électrifiés. Du coup, les équipementiers ont gonflé leurs équipes R&D (+ 5 % de cadres et d’ingénieurs) pour être dans les cahiers des charges de leurs clients constructeurs. Mais l’embellie serait passagère : cette résistance de l’OE pourrait être chahutée dès 2020 par un assemblage de facteurs peu optimistes. Tout d’abord, la chute programmée de 20 % de la production en France chez les constructeurs dès l’an prochain. Par la voix de son président, Claude Cham, la Fiev a donc demandé aux pouvoirs publics de réduire la fiscalité sur la production afin de mieux protéger les fournisseurs français face à une concurrence mondiale féroce. Ensuite, la chute du diesel impacte déjà certains fournisseurs spécialisés, et un quart des emplois sont menacés sur les 37 500 que compte la filière diesel, selon l’Observatoire de la métallurgie.Enfin, les fournisseurs français sont engagés dans un nécessaire mais coûteux niveau d’investissement technologique (motorisation), digital (véhicules connectés) et sociétal. Problème : les constructeurs délocalisent toujours leurs productions vers des pays à bas coûts. La Fiev prône donc la spécialisation de la production française vers des équipements à forte valeur ajoutée. À suivre.*Rapport 2018 de la Fédération des industries des équipements pour véhicules.Muriel Blancheton
Muriel, rédactrice en chef Zepros Auto, couvre l’après-vente, VO, équipementiers et suit les révolutions auto : électrification, digitalisation, IA. Elle pilote aussi les événements Zepros.
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