Les assureurs enflent leurs tarifs

Cette tendance intervient malgré le contexte de concurrence acharnée entre assureurs, encouragée par la loi Hamon facilitant la résiliation de leur contrat par les assurés.

Explication des assureurs : la hausse des événements climatiques, des cambriolages et des coûts de réparation auto. Dans le détail, les seules inondations de fin 2019 dans le sud-est de la France pourraient entraîner jusqu’à 57 000 déclarations de sinistre (tous types confondus) – 42 000 sont déjà enregistrées – et coûter 390 M€.

Côté routier, la sinistralité a enregistré une hausse de 1,7 % de la mortalité… Tandis que l’arrivée des nouveaux équipements sur les véhicules entraîne une hausse globale de 4,8 % des coûts de réparation. Les assureurs notent aussi que la nécessaire spécialisation de la main-d’œuvre justifie une augmentation globale de 2,4 % de son prix. Enfin, ils constatent une hausse de 6,3 % du prix des pièces et de 3,4 % des ingrédients peinture…Dernière cause de cette décision des assurances : les taux d’intérêt négatifs dûs à la stratégie de la Banque centrale européenne réduisent le rendement des placements financiers. Ils contraignent donc les assureurs à augmenter leurs provisions pour indemniser les victimes (dommages corporels en tête)… en répercutant cette contrainte sur leurs assurés. Pas sûr donc que les assureurs reportent systématiquement l’augmentation de leurs tarifs sur leurs réparateurs agréés.