L’hydrogène donne de l’oxygène aux constructeurs

Muriel Blancheton
Partager sur
Image
Kangoo et Master chez Renault, prototype i Hydrogen Next pour BMW, h-Tron du côté d’Audi et des tests en cours chez PSA sur ses utilitaires : dès 2021, la pile à combustible sera présente sur une batterie de véhicules de série. La technologie n’est pas nouvelle mais jusqu’à présent trop chère pour trouver son marché. On ne compte que 11 200 véhicules à hydrogène circulant dans le monde fabriqués chez Hyundai (iX35 et Nexo), Toyota avec sa Mirai (9000 unités à lui seul), Honda avec sa Clarity, et récemment Daimler-Mercedes avec la GLC F-Cell. Les avantages de la pile à combustible sont réels, comparées à l’électrique, avec zéro émission, le plein en quelques minutes et une autonomie égale à une thermique.Sauf que l’achat à plus de 70 000 € l’unité refroidit les ardeurs des clients les plus hardis, les stations de recharge sont encore inexistantes (381 dans le monde) et son rendement énergétique est de 30 %. Enfin, la capacité de production des constructeurs ne dépasse pas les 3000 unités par an (Toyota par exemple). Alors pourquoi cette marche forcée ? Parce que les constructeurs estiment ne pas avoir d’autres choix que de trouver une alternative à la batterie lithium-ion. Celle-ci ne suffira pas à répondre aux normes de plus en forte drastiques sur les émissions polluantes. Du coup, tous mettent les bouchées doubles. Hyundai et Toyota prévoient la production de 30 000 unités d’ici 2021, le second va mettre jusqu’à 6 Md€ sur la table sur dix ans. Reste à mettre en place un réseau mondial de stations de recharge. Muriel Blancheton
Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire