Luc Chatel, PFA : « La mutation technologique n’est pas un problème mais la solution »

Muriel Blancheton
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Les bouleversements que traverse le secteur auto sont des tremplins, pas des couperets qui signent sa fin ! Messages passés – et entendus – au 4e Forum Européen de l’Industrie Automobile à Lille (FEAL).

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ais pour faire partie de l’équipée sauvage déjà prête à se positionner sur l’échiquier européen pour rafler des contrats à plusieurs milliards d’euros (Allemagne, pays de l’Est, Chine…), la France doit prouver ses capacités. « Son industrie automobile est capable de s’engager dans les grands projets européens (+ 200 Mds€ d’investissements dans l’électrique dans les 10 ans). Pour accueillir ces futures parts de marché, nous captons un maximum de projets sur les batteries, l’hydrogène, l’électronique de puissance…», a martelé Luc Chatel, le président de la Plateforme Automobile (PFA). Mais si les constructeurs ont pris le virage, quel sera la capacité des 4000 PME à absorber ce mouvement ? Qui plus est, le secteur est happé par une lame de fond, entre crise sanitaire, ventes VN à – 20% vs 2019, d’énormes problèmes d’approvisionnements et une flambée massive des prix des matières premières. « Un cercle infernal où se confrontent difficultés conjoncturelles et mutation structurelle pour un marché déjà très engagé vers l’électrique », a rappelé Luc Chatel qui réclame de la solidarité dans la filière, soulignant combien cette mutation va plus vite que prévue !

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Des propos complémentaires de ceux clamés par Xavier Bertrand. Le président de la région des Hauts de France sait qu’il faut aller plus loin dans les infrastructures de recharges et l’alimentation électrique, sous-entendant la poursuite du nucléaire, au risque de choquer les âmes écolos ! « Je pense que diminuer le nucléaire pour atteindre les 50% est impensable… Mais surtout, je demande du temps aux politiques : 2035 pour la fin des thermiques ? Ce n’est plus le même histoire ! La transition écologique doit embarquer les constructeurs, les sous-traitants, et l’ensemble des citoyens, pour ne pas voir le pays à l’arrêt ! Et je vous en prie, continuons de parler d’automobile et non pas de mobilités, un terme générique qui ne reconnait pas la place qu’occupe l’automobile en France et veut même l’effacer », a-t-il regretté.

*2 jours de conférences, tables-rondes, ateliers et visites de sites industriels locaux rassemblant constructeurs, équipementiers et experts

Muriel Blancheton
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