Marchés VI et VUL : « Le pire a été évité »

Girault Nicolas
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Immatriculations VI

Avec 41 632 immatriculations en 2020, le marché du VI a chuté de 24,6 % revenant à son niveau de 2015… Un moindre mal tempère l’OVI.

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« Une reprise de +1 % du marché du véhicule industriel est attendu pour 2021. Des possibilités de rebonds importantes existent, mais elles dépendent de la maîtrise de la situation sanitaire », prévoit Jean-Michel Mercier. Le directeur de l’Observatoire du véhicule industriel (BNP Paribas) ayant vu ses prévisions de l’année dernière bala yées par la crise Covid, il reste prudent… « Si le rebond amorcé en fin d’année dernière se poursuit, il est possible de revenir au niveau de 2019 dans deux ans », affirme l’analyste. Il souligne la résilience des filières VI et TRM, alors que le PIB français a chuté de 10 % – niveau inédit depuis le second conflit mondial… Sans pour l’instant souffrir autant que lors de la crise de 2009, grâce au soutien de l’État.

Le marché du PL et des VUL a perdu près d’un quart de son volume par rapport à l’an dernier. Il avait alors atteint une croissance de 1,8 % avec 55 250 immatriculations en 2019. Ainsi, le marché avait retrouvé un niveau de ventes important dans les années précédent la crise Covid... Parallèlement, la baisse d’utilisation des camions (à l'exception de certains secteurs) à partir du premier confinement a mécaniquement affecté l’activité des ateliers.

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Fort rebond possible...

Plus en détail, porteurs et utilitaires s’en sortent mieux que les tracteurs. Leurs performances ont suivi les secteurs et régions dans lesquels ils sont exploités. Ainsi, l’agroalimentaire a moins souffert que le tourisme, Pays de Loire et Aquitaine ont mieux résistés que Rhône-Alpes. Après un fort ralentissement, le secteur stratégique du BTP repart bien… et pourrait fortement rebondir si les commandes publiques sont au rendez-vous.

A noter : contrairement à la crise de 2009, le marché du VO ne constitue pas un facteur aggravant pour le VN, mais plutôt une variable d’ajustement en attendant les livraisons de PL neufs. Dans ce domaine, le délai d’attente chez les constructeurs est passé de 74 à 96 jours entre 2019 et 2020. Tandis que les carrossiers industriels se sont améliorés, passant de 119 à 95 jours…

Au final, reste aussi à mesurer les impacts de l’essor du e-commerce (favorisant les VUL au détriment des PL) et du durcissement des ZFE sur ce marché spécifique. Hors crise Covid, ces deux sujets promettent de compliquer la vie des utilisateurs de VI.

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Girault Nicolas
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