Naissance de l’association France Auto Reman

Caroline Ridet
Pour s’offrir un porte-voix, une poignée de spécialistes français du remanufacturing viennent de créer leur association. Objectif : valoriser la filière qui rassemble quelque 300 entreprises en France pour 2000 en Europe.
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À la manœuvre et président de France Auto Reman: Julien Dubois, DG associé de LRPI Remanufacturing , membre fondateur aux côtés notamment de DPAN (groupe Niort), Faral , Sadex , Da Silva , Depa et Black Star … Le bon timing pour se structurer alors que la pièce de l’économie circulaire est dorénavant sous les projecteurs.

France Auto Reman se donne un champ d’action élargi intégrant le remanufacturing/échange standard, mais aussi la rénovation électronique, des FAP, le reconditionnement de pneumatiques (*)… La première des missions que s’est assignée l’association est de faire de la pédagogie autour du « reman ». « Il est nécessaire d’expliquer les spécificités du remanufacturing, qui est un élément de l’économie circulaire avec de la valeur ajoutée : un process industriel, de la qualité et de l’emploi », explique Julien Dubois. Car à l’instar des pièces d’occasion, le premier frein à l’utilisation des organes remanufacturés de la part des prescripteurs « institutionnels » (assurances, administrations locales….) mais aussi des réparateurs est le doute sur la qualité. On parle d’une part de marché de 15 % de PRE et « reman » aux États-Unis pour un « petit » 5 % en France. « Ce n’est clairement pas un plafond de verre ! Il reste beaucoup de potentiel à aller chercher », assure Julien Dubois.

Un label en préparation

Mais pour cela, il faut faire la lumière sur cette pièce remanufacturée fabriquée sur la base d’une pièce existante (carcasse), de processus industriels standardisés avec des spécifications techniques particulières. « Elle remplit une fonction au moins équivalente à l’originale neuve et bénéficie de la même garantie. Mais au-delà de ce critère, ce qu’attendent les prescripteurs c’est l’assurance d’une qualité constante. » D’où l’idée de développer rapidement un label qualité, aussi estampillé « Origine France ». Car avec la grande famille des pièces de réemploi (occasions et remanufacturées), il s’agit aussi de mettre en avant un circuit court, et de soutenir les emplois industriels sur le territoire, « dont le business model impose une production locale ». L’association va donc s’atteler à mieux faire connaître le « reman », monter un plan de communication, lancer des actions de « lobbying concret, notamment pour encourager les structures publiques à réellement intégrer l’option du remanufacturing ». Lancée en juin, l’association rassemble déjà une vingtaine de membres. Preuve que l’initiative était attendue par un écosystème principalement composé de petites structures qui peinent à s’offrir individuellement de la visibilité.

(*) Moteurs, boîtes de vitesses, embrayage, pièces de direction, de transmission ou de freinage, démarreurs, alternateurs, injection, turbo, organes de dépollution, de climatisation, pneumatiques.

Caroline ridet

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Caroline Ridet
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