Otop revoit sa copie

Caroline Ridet
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Initialement, Newdis avait inscrit à son business plan de déploiement son concept phygital Otop sur 181 zones avec 181 centres et autant de partenaires concessionnaires. Après dix-huit mois d’exercice, Franck Millet, le CEO d'Otop, a revu sa copie, histoire de s’adapter aux réalités du terrain. Finalement, des secteurs ont été fusionnés à 170 zones pour 119 centres implantés à l’horizon 2021. De même, alors que Newdis ne pensait pas devoir assumer un grand nombre de succursales, le nouveau plan prévoit que l’entreprise en détiendra une quarantaine et qu’une quarantaine d’investisseurs porteront les 79 sites-concessions restants. On commence à sérieusement s’éloigner du modèle de départ qui voyait dans les concessions Otop une chance de créer son emploi pour un couple en reconversion. Le profil investisseur multi-sites se profile donc.
Aujourd’hui, Otop annonce 40 centres actifs (dont 14 succursales) couvrant 43 zones avec dans le viseur 50 sites pour la fin de l’année. « Mais le concept est parfaitement sous contrôle et validé », assure Franck Millet. Il égraine quelques marqueurs : 65 % des clients sont des MRA (avec ou sans enseigne), les agents grimpent à 8 %, et vendeurs VO et auto-entrepreneurs commencent à monter dans les stats d’Otop.
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Autre élément validé par Franck Millet : la fidélité d’une clientèle régulière avec une moyenne de 62 clients par mois (pour les trois sites pilotes). Il annonce une montée en puissance de ceux badgés « Privilège » (abonnement pour des livraisons illimitées et gratuites) qui représentent 7 % de la clientèle pour 18 % du CA, comme les « Club Ambassadeur » (statut VIP et délai de paiement à partir de 2000 € de CA par an) qui pèsent 25 % du CA d’Otop et 5 % de la clientèle.
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Autre satisfecit : une satisfaction client qui ne se dément pas sauf sur la disponibilité produits – « nous l’analysons comme une frustration des clients qui voudraient tout trouver chez nous » – et les conditions d’achats qui butent toujours sur le paiement des livraisons.
À côté de la révision du mode de déploiement, Otop annonce des évolutions de gammes avec l’entrée de Faurecia et son Easy2Fit, le kit pour l’échappement, Hella et une famille injection diesel. « Tout cela servi en J+1. Mais parallèlement, nous avons aussi mis en place un service dépannage à J+2 avec sept équipementiers [N.D.L.R. : dont on ne nous dévoilera pas les noms]. C’est un service pour nos clients », explique le patron qui précise que ces 68 000 références ne seront pas stockées sur leur plateforme logistique d’Orléans (contrairement aux 24 000 stockées servies en J+1). Gonfler l’offre est également dans le viseur. Pour 2020, Otop promet une offre de 150 000 références dont 40 000 stockées. « Notre cellule logistique va passer de 6 000 à 10 000 m2. » Enfin, Franck Millet espère pouvoir ouvrir un second site logistique vers Lyon permettant de couvrir le Sud-Est, qui aujourd’hui est proche du désert pour la marque. Et il faudra bien cela, car Newdis a programmé d’avoir le dispositif permettant de toucher 7 250 réparateurs en 2020, quasiment un doublement comparé à cette année, pour en atteindre 14 000 en 2021. Caroline Ridet
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Caroline Ridet
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