Sur le bassin stéphanois, les groupes Autodistribution, Laurent et Durand dans la pièce d’origine neuve, Careco dans la pièce de réemploi et une myriade d’indépendants quadrillent le terrain. Une concurrence dont les frères Philippe et Frédéric Farjot, n’ont à l’évidence pas peur. En ouvrant à la Ricamarie le premier centre Otop de la Loire au mois de juin dernier, ils ont mis un coup de pied dans la fourmilière. « Personne ne pensait qu’Otop allait ouvrir ici si vite. Cela commence à faire du bruit. » Le concept de la start-up Newdis, léger en actifs puisque les centres ne supportent aucun coût d’immobilisation de stocks, de frais d’immobilier, ni de personnels de comptoir, convient parfaitement à Philippe et Frédéric Farjot. Le premier dirige déjà une entreprise de messagerie rapide, et le second pilote une entreprise spécialisée dans la prestation de services dans le commerce de gros. Depuis la plate-forme d’Orléans, les commandes atterrissent chez Geodis à Saint-Etienne et les deux affiliés livrent avec leurs deux utilitaires blancs non siglé Otop car « cela ne sert à rien. » Leurs clients : une soixantaine de MRA, carrossiers, agents de marques et même des auto-entrepreneurs. Avec une offre tarifaire au cordeau et les marques phares du marché de la pièce auto, Otop « était rentable après juste trois mois d’activité. » Le centre génère en moyenne pour chaque commande un panier moyen de 150 à 200€. Le portefeuille clients se consolide avec des professionnels « qui ont laissé de gros réseaux comme AD pour passer à 100% chez nous », selon Frédéric Farjot. Dans sa ligne de mire, les agents de marques semblent constituer une cible prioritaire. Au-delà de leurs objectifs de commande avec les constructeurs, il reste « une marge de manœuvre » que le centre Otop de La Ricamarie compte exploiter. Philippe et Frédéric Farjot ont retenu un emplacement pour un second centre afin de couvrir la zone nord-ouest de la Loire entre Andrézieu-Bouthéon et Roanne. Le site ouvrira début 2020 et à terme, c’est le bassin clermontois dans le Puy-de-Dôme voisin qui pourrait les intéresser.
Vincent Riberolles