Otop victime de la crise sanitaire

Caroline Ridet
Fin de l’histoire pour la startup du phygital de la pièce, lancée il y a deux ans et demi ? En cessation de paiement, la structure va entrer en procédure de redressement judiciaire.
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Pas facile dans la période actuelle d’envisager un redressement. Il y a donc peu d’espoir de relancer la machine en l’état. Il faut retrouver un repreneur qui a jusqu’au 5 juin pour se manifester ou ce sera la liquidation.

En cause, l’arrivée de la crise et un business à zéro alors que la startup était en pleine campagne de levée de fonds. « Tout a été arrêté net. Nous avons alors demandé un PGE qui nous a été refusé », regrette Frank Millet, président de Newdis France. Et si l’on ajoute à cela que l’entrepôt d’Orléans avait fermé le 17 mars pour ne rouvrir que 15 jours après, les dés semblaient jetés. Plus assez de possibilité de business pour se refaire ! « Nous n’avons pas pu reprendre le 11 mai, et nous ne reprendrons pas. C’est d’autant plus rageant que tous les voyants étaient au vert et que notre business model est le bon. » Otop couvrait 60 zones (dont des filiales) avec 50 centres pilotés par 27 concessionnaires. Certainement pas dans les clous des 170 zones pour 119 centres visés pour 2021, mais le déploiement se poursuivait. Oui, mais Newdis est très fortement endettée et comme toutes les structures de la nouvelle économie a besoin de réinjecter régulièrement des fonds pour monter de nouvelles briques.

Dans ce contexte, quid des concessionnaires qui ont investi pour assurer le maillage de proximité d’Otop ?

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Pour faire face aux difficultés liées au Covid-19 et à la situation de la tête du réseau, les concessionnaires viennent de se regrouper en association. Elle rassemble aujourd’hui l’ensemble des 27 membres, couvrant 55 zones. L'ensemble réalise déjà un CA de plus de 1M€ par mois. A été élu à la présidence de l’association, Stéphane Le Mounier, concessionnaire multi zones pour le sud de l'Ile de France. « C’est parce que nous croyons en notre modèle que nous avons décidé de nous regrouper. La totalité des concessionnaires OTOP composant notre réseau a décidé de nous rejoindre. Nous n’avons aucun doute que ce modèle, alliant prix du web et service premium pour nos clients, trouvera les partenaires indispensables à sa croissance. » Pour Stéphane Le Mounier, le soutien à l'enseigne et au modèle se fait sans ambiguïté. « Ce concept très digital est un point fort car il facilite la vie des clients réparateurs. Mais sa réussite tient aussi à l'action de son réseau sur le terrain avec des concessionnaires qui ont créé du lien avec les garagistes. Nous supportons Otop, nous sommes sa force de frappe. Et si demain, un nouvel investisseur arrive il peut être sûr d'avoir à ses côtés des concessionnaires unis, combatifs et en ordre de marche.» Voir si cet engagement suffira à convaincre un éventuel repreneur de relancer la machine.

Caroline Ridet

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