Otto’Go en liquidation : Franck Pelletier réagit

Caroline Ridet
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Suite à l’article publié sur Zepros (lire Otto'Go, la chute de Franck Pelletier), l’intéressé a souhaité donner sa version des faits.
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Pour rappel, le 8 août dernier, le tribunal de commerce de Nanterre a décidé de la liquidation d’Otto’Go, la plateforme créée par Franck Pelletier en 2016 et propriété de ses parents. Le mercredi 14 août, la police a fait sortir ses onze salariés et a posé les scellés sur l’entrepôt de Gennevilliers (92). Tout semble indiquer qu’Otto’Go « paie » la fin compliquée d’Autoreserve, suivi du rachat à la barre de LumLux par Matthieu de Gouberville, qui a transformé la structure en AutoParts Distribution, elle-même en liquidation fin 2016. S’en est suivi un imbroglio juridique. : Franck Pelletier a attaqué son expert-comptable du temps d’Autoreserve, Matthieu de Gouberville s’est retourné contre Franck Pelletier pour détournement de clientèle. Celui-ci avait signé un contrat dans le cadre de sa société d’agent commercial avec AutoParts Distribution… Le tribunal de Nanterre a donné raison à Matthieu de Gouberville, débouchant sur la liquidation immédiate d’Otto’Go.
Franck Pelletier retoque les chefs d’accusation retenus contre lui par le tribunal. En premier lieu, le détournement de clientèle d’AutoParts Distribution : « C’était ma propre clientèle d’agent commercial, des cartes développées par mon père dès 1995 », s’emporte celui contre qui a été prononcé en juin l’interdiction pour quinze ans de piloter (directement ou indirectement) une entreprise. Second point : Otto’Go, déclarée société fictive, « considérée comme un AutoParts Distribution 2.0 » ? « J’avais toutes mes cartes d’agent dans leur dépôt. La fin d’AutoParts Distribution, je ne sais pas comment cela s’est passé. J’avais démissionné en tant qu’agent commercial. Mon problème est qu’il (Matthieu de Gouberville) a engagé il y a un an un procès contre Otto’Go, ma société d’agent REP France, ma SCI et moi-même personnellement. Il a fait jouer une extension de liquidation judiciaire, et le tribunal de commerce lui a donné raison car il n’a pas compris la distinction entre un dépôt, une plateforme et un agent commercial. Les juges ont tout mélangé. »
Un appel pour réouvrir la plateformeAujourd’hui (19 août), Franck Pelletier a fait appel pour obtenir une suspension d’exécution de la décision de fermeture immédiate d’Otto’Go. « On ferme du jour au lendemain une société qui fait travailler onze personnes et qui fonctionne bien. La 1ere année d’exploitation a généré 2,5 M€ de CA pour un résultat net de 170 k€ , un CA de 4,4 M€ en 2018 (même résultat net). Nous visions les 6 M€ en 2019. »Franck Pelletier espère que son appel sera rapidement entendu pour sauver les 11 emplois. Il s’agit aussi de donner une chance au deal passé avec IDRechange qui prévoyait la vente d’Otto’Go à ses membres. « Cela prouve que la société avait une valeur et n’était pas en difficulté, comme le dit le marché. Cette intégration dans un groupe permettrait d’assurer son avenir sur un marché où la concentration ne permet plus de rester seul. » De fait le deal est pour l’heure bloqué. Affaire à suivre ! Caroline Ridet
Caroline Ridet
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