Franck Pelletier retoque les chefs d’accusation retenus contre lui par le tribunal. En premier lieu, le détournement de clientèle d’AutoParts Distribution : « C’était ma propre clientèle d’agent commercial, des cartes développées par mon père dès 1995 », s’emporte celui contre qui a été prononcé en juin l’interdiction pour quinze ans de piloter (directement ou indirectement) une entreprise. Second point : Otto’Go, déclarée société fictive, « considérée comme un AutoParts Distribution 2.0 » ? « J’avais toutes mes cartes d’agent dans leur dépôt. La fin d’AutoParts Distribution, je ne sais pas comment cela s’est passé. J’avais démissionné en tant qu’agent commercial. Mon problème est qu’il (Matthieu de Gouberville) a engagé il y a un an un procès contre Otto’Go, ma société d’agent REP France, ma SCI et moi-même personnellement. Il a fait jouer une extension de liquidation judiciaire, et le tribunal de commerce lui a donné raison car il n’a pas compris la distinction entre un dépôt, une plateforme et un agent commercial. Les juges ont tout mélangé. »
Un appel pour réouvrir la plateformeAujourd’hui (19 août), Franck Pelletier a fait appel pour obtenir une suspension d’exécution de la décision de fermeture immédiate d’Otto’Go. « On ferme du jour au lendemain une société qui fait travailler onze personnes et qui fonctionne bien. La 1ere année d’exploitation a généré 2,5 M€ de CA pour un résultat net de 170 k€ , un CA de 4,4 M€ en 2018 (même résultat net). Nous visions les 6 M€ en 2019. »Franck Pelletier espère que son appel sera rapidement entendu pour sauver les 11 emplois. Il s’agit aussi de donner une chance au deal passé avec IDRechange qui prévoyait la vente d’Otto’Go à ses membres. « Cela prouve que la société avait une valeur et n’était pas en difficulté, comme le dit le marché. Cette intégration dans un groupe permettrait d’assurer son avenir sur un marché où la concentration ne permet plus de rester seul. » De fait le deal est pour l’heure bloqué. Affaire à suivre ! Caroline Ridet