Parts Holding Europe : mobilisation générale

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« Ni espoir d’en tirer gloire, ni démarche mercantile : nous avons pris la décision compliquée de maintenir nos sites de distribution ouverts car notre secteur a été considéré « essentiel ». Autodistribution continue à servir pour préserver la vie économique de la Nation et contribuer à assurer la mobilité de tous, des services d’urgence mais aussi des « invisibles » qui vont tous les jours travailler pour assurer les fonctions vitales du pays et qui ont besoin de leur voiture. » Stéphane Antiglio, président de Parts Holding Europe, a souhaité expliquer clairement la position « d’entreprise citoyenne » qu’a décidé d’assumer Autodistribution « en étant extrêmement vigilant sur la sécurité de nos salariés ». « C’est un challenge pour nous, pour nos clients et pour nos salariés. Nous devons assurer leur sécurité en composant avec leurs craintes légitimes, mais aussi avec une baisse spectaculaire d’activité. »

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Une position convergente et qui a fait l’unanimité chez les distributeurs indépendants. « Nous nous sommes alignés naturellement. Nous restons au service de nos clients. Nos salariés ont compris l’importance de rester ouvert. Un engagement que je salue, car il faut du courage pour venir travailler quand les autres sont confinés chez eux », a complété Thierry Talbot, représentant des distributeurs Autodistribution. Les représentants des salariés des 250 filiales du groupe ont largement adhéré. « Nos équipes sont remarquables. Nous avons renforcé les gestes de sécurité, d’ailleurs souvent suite à l’ingéniosité des collaborateurs. Les personnes à risque sont chez eux, et pour les autres nous avons fait appel au volontariat. La mobilisation est forte », décrit Frédéric Gaillard, directeur général des activités de distribution VL d’Autodistribution

Baisse d’activité

En France, le repli d’activité VL est passé de 25 % le 17 mars dernier, à 50 % le lendemain pour atteindre 60 % jeudi 19 mars. Dans le même temps, l’Italie annonce 80 % de chute d’activité, la Belgique 20 % tandis qu’au Pays-Bas l’activité reste soutenue. Vendredi 20 mars, 2000 personnes sont au travail dans le réseau de distribution et les autres en chômage partiel, « avec un taux proportionné et réadaptable tous les jours pour assurer les fluctuations des besoins sur le terrain. Nous pourrions atteindre 65-70 % prochainement », explique Jérémy de Brabant, DG des activités BtoB.

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Capacité d’approvisionnement

Toutes les plateformes sont opérationnelles (Logisteo, Bremstar, ACR, Doyen…) pour servir tous les garagistes qui en auront besoin. Et pas de soucis de stock. « Lorsque la crise a éclaté en Chine, nous avons pris la décision de surstocker pour anticiper les éventuelles difficultés des équipementiers. En temps normal, nous stockons l’équivalent de trois à quatre mois d’activité. Avec une activité à - 70% nous pouvons tenir un an… Mais on sait tous que la situation va se rétablir bien avant », assure Jérémy de Brabant.

Garages : le volontariat pour éviter la réquisition

Vendredi, 40 % des AD Expert annonçaient rester ouverts. « Les autres ne sont pas fermés mais en veille. Ils se sont mis en position de réaction d’urgence. Il faut comprendre qu’ils sont tiraillés entre la volonté d’être solidaire et la nécessité de garantir la sécurité de leurs collaborateurs. Les garages sont mobilisés mais ils ont besoin de clarté dans la communication d’État », insiste Laurent Desrouffet, DG des réseaux VL. Stéphane Antiglio pronostique un phénomène de balancier qui verra dans les jours à venir de nouveaux ateliers rouvrir. « Ce serait dommageable que le gouvernement soit obligé de passer par la réquisition. Il vaut mieux parier sur la proactivité, la responsabilité et l’engagement des acteurs de l’après-vente auto.»

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AD Poids Lourds en ordre de marche

Concernant l’activité PL, particulièrement vitale pour assurer le transport des marchandises, 70 % des sites – distribution et ateliers – sont ouverts pour une activité qui a baissé de 50 % les premiers jours mais qui reprend. « Nous avons également anticipé en mobilisant des salariés très engagés pour répondre à la demande des clients transporteurs qui s’inquiétaient de savoir si l’on pourrait suivre », décrit Guillaume Faurès, DG d’AD Poids Lourds.

Penser à l’après…

Maintenir coûte que coûte l’activité est aussi une façon de se préparer à l’après. D’où un dispositif « en mode agile » mis en place pour pouvoir mobiliser rapidement les troupes le moment venu, « avant l’été ». « Des opérations de maintenance non urgentes auront été reportées. Il faudra donc être prêt à répondre à un afflux d’activité lorsque nous sortirons de la crise ». Mais avant cela, Stéphane Antiglio parie sur une régulation de la situation. « Après une période d’incompréhension car le pays a été pris de court, chacun – pouvoirs publics mais également professionnels – va prendre ses marques pour continuer à avancer pendant la crise… en préparant l’après-crise. »

Caroline Ridet