Philippe Barbier, CGI, « Nous devons travailler en réseau et pas en silo »

Muriel Blancheton
Partager sur
Image
Philippe Barbier pose la feuille de route de la Confédération du Commerce de Gros et International qu’il préside depuis quelques mois. Pour chaque dossier, toutes les fédérations professionnelles (issues de l’automobile, du bâtiment, de la restauration…) sont au cœur de la mêlée puisqu’elles sont toutes concernées. Le président insiste sur la notion de travail collectif « en réseau et pas en silo, entre fédérations, confédérations et avec tous les partenaires impliqués ». En clair, pas d’individualisme exacerbé. Les échanges inter-métiers sont favorisés et l’information circule. Au tableau : la fiscalité sur la qualification des bâtiments de stockage, dossier sur lequel un collectif d’entreprises planche activement depuis trois ans déjà. « Nous avons obtenu des avancées mais le travail est loin d’être achevé. » La relation commerciale, quelque fois tendue entre les grossistes et la grande distribution, est également à l’ordre du jour, avec pour but de différencier la profession de grossiste, placée en amont de la filière. « Nous devons réentériner la reconnaissance de notre métier. » Vient ensuite la réforme de la formation professionnelle avec la mise en place des OPCO (Opérateurs de Compétences) en remplacement des OPCA, ex-Organismes paritaires collecteurs agréés. « Nous avons fait le choix de l’OPCO inter-filières des services (pour en savoir plus, lire ici) pour attirer les talents dans le cadre d’une formation initiale répondant exactement à nos besoins. Cette réforme des outils est un dossier symbolique car nous nous sommes réinterrogés sur nos métiers et avons renforcé le dialogue avec les ministères et les syndicats », indique le président. L’économie circulaire et la logistique urbaine complètent le menu, sachant que les deux sont liés par le socle commun de la transition énergétique. Pour Philippe Barbier, là encore la CGI doit être force de proposition, en particulier sur la reprise des déchets des bâtiments. « Car le sujet concerne l’ensemble des acteurs, quel que soit son métier, d’où la nécessité de travailler en réseau. Idem sur la logistique urbaine d’ailleurs. Nous sommes en mesure d’effectuer et de restituer des études d’impacts quantitatives et qualitatives sur différents secteurs, d’échanger avec les transporteurs pour compte d’autrui par exemple et de proposer des solutions… » Vastes chantiers en perspective que prend à bras le corps la CGI, car « si personne ne porte à bout de bras ces dossiers, personne ne le fera à notre place. »
Muriel Blancheton
Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire