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Point S reprend Otop
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Après moults digressions du marché sur le nom du candidat à la reprise d’Otop (Équipementier ? Réseau ? Distributeur ?), le Tribunal de Commerce de Paris a validé le dossier déposé par l’enseigne Point S. Désormais, l’enseigne de pneumaticiens est propriétaire à 90% du distributeur PR phygital. Les 10% restants sont accordés aux concessionnaires Otop.
C’est donc la fin du suspense pour la plateforme BtoB en redressement judiciaire depuis le 18 juin 2020 et en cessation de paiement depuis le 15 janvier 2020. Au cœur des enjeux, le siège d’Otop, ses 53 centres de distribution et le sauvetage de 130 emplois directs. Pour Point S, l'aventure commence. Il s’agit dores et déjà d’un « développement stratégique qui ouvre une opportunité d’activité complémentaire et de nouveaux services à nos adhérents comme à d’autres professionnels (Points S annonce 568 centres en France, 5500 dans le monde, ndlr). Une opportunité de marché qui marque le poids de notre groupe sur les outils digitaux de demain. Cet investissement ne remet pas en cause nos partenariats actuels avec les plus grands acteurs du secteur. Et nous sommes forcément satisfaits de participer à sauver plus de 130 emplois directs et indirects en cette période de crise économique », souligne ainsi Christophe Rollet. Désormais, la tâche du directeur général de Point S Group est de redresser la plateforme, recruter de nouveaux concessionnaires – 100 sites d’ici 2022 - et viser l’international. Aucun chiffre n’a été officialisé. Reste à voir comment le nouveau propriétaire va insérer la plateforme dans sa propre logistique pour booster son volume PR au sein de ses centres.
Pour rappel, la dégringolade d'Otop a été précipitéee par la crise sanitaire et un business à zéro alors que la startup était en pleine campagne de levée de fonds. « Tout a été arrêté net. Nous avons alors demandé un PGE qui nous a été refusé », regrettait alors Frank Millet, président de Newdis France, dans nos colonnes. Otop couvrait alors 60 zones (dont des filiales) avec 50 centres pilotés par 27 concessionnaires. Certainement pas dans les clous des 170 zones pour 119 centres visés pour 2021, mais le déploiement se poursuivait. Newdis était très fortement endettée et comme toutes les structures de la nouvelle économie, avait besoin de réinjecter régulièrement des fonds pour monter de nouvelles briques.
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