Rentabilité : Réparer plutôt que remplacer, assureurs en fournisseurs PR
Tous les participants à la table ronde de Zepros acquiescent : facturer de la main-d’œuvre reste le meilleur atout des réparateurs pour se libérer du poids de la pièce et gagner de la marge. Lorsqu’elle est possible, la réparation est souvent aussi l’option la plus rapide, plutôt que d’attendre la livraison de la pièce de rechange.
« À peu près tous les carrossiers de qualité essaient de réparer la pièce de manière qualitative… Pour être dans l’air du temps, précisons que c’est ce qu’il y a de plus écologique dans le domaine de la pièce. Ce geste technique est quand même le cœur de notre métier », rappelle Sébastien Staels (carrosserie Lavoisier).
Mais quid de l’impact de la libéralisation sur cette opération ? « La pièce pas chère, cela entrave la réparabilité », répond Benjamin Labonne (carrosserie Labonne). Pour lui, le prix élevé des pièces favorise la réparation dans les carrosseries au profit de l’économie locale. Tandis que le remplacement gonfle les coûts de déplacement et profite à des pays étrangers. Si les carrossiers indépendants généralisaient le remplacement, non seulement ils mettraient leur entreprise en danger, mais aussi toute leur profession. « Quel serait l’avenir pour un réparateur indépendant changeur de pièces face à un concessionnaire ? Aucun. La vraie valeur ajoutée pour lui, c’est la réparation », martèle Alexandre Cervini (Innovation Group). Cet impératif exige d’employer des techniciens compétents… Un autre enjeu de survie pour la profession.
Nicolas Girault
- Mieux vaut libéraliser la négociation que le prix des pièces
Caroline Ridet
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