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Autopromotec 2025 : qui possède les données des véhicules connectés ?

Philippe Lamigeon
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AUTOPROMOTEC

Les rencontres préparatoires au salon Autopromotec 2025, qui se tiendra à Bologne (Italie) du 21 au 24 mai 2025, ont abordé le thème de la propriété, de l’accès et de l’utilisation des données numériques automobiles lors de la conférence « La voiture connectée : qui possède les données ». Un débat fondamental sur la gestion des données générées par les véhicules connectés. 

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Qui possède réellement les données générées par chaque véhicule ? Comment garantir la sécurité, la confidentialité et une utilisation responsable de ces données ? Ce sont quelques-unes des questions que se sont posées des experts de différents domaines et professionnels de l’automobile lors de la conférence « La voiture connectée : qui possède les données » organisée par Autopromotec. 

Selon une étude, plus de 50 % des automobilistes de moins de 35 ans sont prêts à adopter des véhicules équipés de systèmes d'intelligence artificielle capables de prendre des décisions autonomes. Les données collectées serviront sans nul doute à personnaliser des services et améliorer la sécurité routière. Cependant : qui détient et contrôle ces données ? Constructeurs, conducteurs ou fournisseurs de services numériques ? 

Sur le plan juridique, la gestion et la protection de ces informations sont encore floues. L'Italie compte, par exemple, près de 18 millions de voitures connectées. Les constructeurs automobiles revendiquent souvent la propriété de ces données. Le cadre réglementaire européen cherche à garantir la transparence et la sécurité des données personnelles. Toutefois, des incertitudes demeurent sur le profilage des utilisateurs, le partage de ces données avec des tiers et la responsabilité en cas de violations de sécurité.

L’avènement des véhicules définis par logiciel (SDV) introduit de nouveaux défis, en particulier en matière de mises à jour logicielles. Celles-ci sont souvent effectuées en mode OTA (Over-The-Air). Cela soulève des questions cruciales concernant la conformité et la sécurité des véhicules, la responsabilité en cas d'erreurs, mais aussi l’accès aux données nécessaires à la maintenance et à la réparation des véhicules. 
 

Mêmes les stations-service deviennent connectées

Les Adas représentent un autre aspect crucial de la révolution numérique et les réparateurs doivent s’y adapter. Par exemple, les pare-brise sont maintenant bien plus que de simples vitres de protection. Capteurs et caméras sont présents et, en cas de remplacement, un mauvais étalonnage peut compromettre la sécurité des conducteurs. Le rôle des réparateurs est donc essentiel pour garantir la sécurité et la conformité des véhicules. L’accès aux données de diagnostic et de réparation est devenu une priorité. Il existe pour cela des solutions permettant de surmonter les obstacles technologiques et commerciaux.

Aujourd’hui, même les stations-service exploitent des données pour optimiser l’entretien des équipements, ajuster les prix et améliorer l’expérience des automobilistes. On remarque ainsi que l’intelligence artificielle et l’analyse prédictive permettent d’anticiper la demande en carburant, d’optimiser la gestion des flottes et de réduire les coûts. Des systèmes comme l’AVI préviennent les fraudes et améliore la gestion des véhicules et les paiements numériques embarqués facilitent le quotidien des clients.

« L'événement a montré que la voiture connectée n’est pas seulement une révolution technologique, mais un changement profond dans l'écosystème de la mobilité. L’accès aux données, la gestion des mises à jour logicielles, la sécurité et la transparence dans la réparation automobile sont des enjeux clés pour l’avenir », conclut Autopromotec.

Philippe Lamigeon
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