Conventions : fixer le cap à suivre
Une convention apparaît comme une respiration essentielle pour les réseaux, pour tracer la voie, présenter les nouveaux services et les tendances marché, organiser un salon fournisseur… Et les échanges entre adhérents participent à renforcer la cohésion.
Après deux ans de pandémie, les conventions ont pu reprendre pour les enseignes d’entretien-réparation ! Elles s’avèrent indispensables car jouant le rôle de courroie de transmission pour tous les messages à adresser aux adhérents ; une respiration capitale dans le temps d’un réseau.
Témoin : le prochain congrès des réseaux Autodistribution, à Marrakech en mai prochain, devrait réunir 4000 personnes. « Une petite ville Autodistribution – qui plus est hors d’Europe –, ce sera forcément un moment fort pour le réseau », déclare Fabien Guimard, directeur des réseaux VL du groupement. Son cousin chez PHE, Doyen, va quant à lui tenir sa première convention internationale en septembre prochain en Sardaigne, où se réuniront les adhérents API, 1,2,3 AutoService mais aussi Garages AD issus de Belgique, France, Pays-Bas et Luxembourg. « Ce secteur a besoin de sa dimension humaine, d’échanges. Pour preuve : les salons en 2022 ont attiré de nombreux visiteurs ! », justifie Frédéric Decroix, directeur marketing groupe Doyen.
Une convention, pourquoi ?
Bilan, perspectives, nouveautés... C’est un peu tout cela que doit couvrir la plénière, point d’orgue d’une convention d’un réseau. « Le but est d’emmener les adhérents dans une vision à moyen-long terme, leur expliquer les tendances du marché pour justifier le chemin que nous souhaitons prendre ensemble. Si l’on fait un bilan des derniers mois, on parle surtout de l’avenir ! », insiste Jérôme Magloire, concept manager Bosch Car Service. « L’événement sert tout à la fois à donner un cap mais aussi une réassurance par rapport au fait que l’adhérent a choisi le bon panneau », ajoute Fabien Guimard. Une convention, c’est d’ailleurs aussi une demande des réparateurs « qui veulent savoir où ils vont, où les emmène leur enseigne », abonde Eddy Albert, directeur des réseaux mécanique VL Autodistribution. Car les têtes de réseaux s’adressent à des chefs d’entreprise et se doivent d’apporter des réponses concrètes à des questions comme : que va valoir mon fonds de commerce à l’horizon 5-10 ans ? Dans quels matériels investir ? Et concernant mes collaborateurs, quelles compétences, quels profils privilégier ? Des interrogations particulièrement prégnantes sur le terrain de la réparation-collision, à l’heure où le diagnostic et l’électronique prennent une importance grandissante dans les interventions.
Les réparateurs sont non seulement en demande de ces rendez-vous, mais sont aussi parfois partie prenante : « Doyen est dans une démarche de co-construction avec les adhérents, distributeurs API et réparateurs 1,2,3, AutoService dans le cadre du travail opéré avec les commissions (distributeurs ou réparateurs), les tables rondes thématiques », indique à cet égard Frédéric Decroix.
« Notre rôle dépasse la vente de la pièce ; notre rôle c'est de créer une communauté avec les adhérents et les fournisseurs. La tête de réseau, c'est un trait d'union. » (Frédéric Decroix - Doyen)
Réparateurs proactifs
Selon Florian Grimault, directeur marketing digital et communication Eurorepar Car Service France, la convention sert également de moment idéal pour « s’assurer que la stratégie et les services mis en place sont compris et acceptés du plus grand nombre, mais aussi écouter le réseau, ses remontées terrain, le valoriser ». Cet dans cet esprit d’ailleurs que la dernière grande réunion de famille de l’enseigne, sur Equip Auto en octobre dernier, a pris la forme d’un forum organisé sur l’immense stand Distrigo/ERCS : « Nous avons voulu créer une rupture [N.D.L.R. : par rapport aux plénières traditionnelles] et privilégier au maximum les temps d’échange », complète-t-il.
A lire aussi : « Un indispensable temps d'échanges »