Dépannage-remorquage : activité en hausse et défis en nombre
Selon le dernier Autofocus de l’Observatoire des métiers des services de l’automobile de l’Anfa, si l’activité du dépannage-remorquage ne ralentit pas et semble même en hausse, le secteur est toutefois confronté à des problèmes : recrutement, déploiement du véhicule électrique, exigences de la clientèle et des apporteurs d’affaires, etc. De nouveaux défis à relever.
Selon l’Union des Assisteurs, les dossiers d’assistance automobile sont en constante augmentation, soit 7,8 millions en 2023. Côté autoroutes, c’est + 11 % par rapport à 2022, autrement dit 425 000 interventions. De fait, « plus le nombre de véhicules en circulation est important, plus, mécaniquement, la probabilité de recours au dépannage-remorquage augmente », souligne l’Observatoire. Et 64 % des dépanneurs interrogés pensent que le nombre d’interventions augmentera dans les années à venir, contre 26 % pour un maintien de l’activité et 10 % pour une diminution.
Bien entendu, l’électrification du parc va impacter le secteur, même si actuellement les interventions sur véhicules électriques sont rares. À ce titre, la majorité des dépanneurs se dit correctement formée et équipée pour intervenir, même si un dépanneur sur cinq appréhende les interventions sur véhicules électriques. Par ailleurs, l’augmentation de l’électronique embarquée au sein des véhicules neufs rend les systèmes difficiles à dépanner sur place. Un remorquage est donc nécessaire.
Côté emploi, il est stable avec un recours quasi total au CDI (96 %), mais l’enquête de l’Observatoire met en lumière une difficulté pour les entreprises de fidéliser les salariés. Contraintes horaires, exigences des clients et des apporteurs d’affaires, pénibilité, environnements très dangereux, augmentation des coûts de fonctionnement, tout cela rentre en ligne de compte. D’où l’importance de relever les nouveaux défis qui jonchent la route du dépannage.