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Mobilians met l’économie circulaire sous surveillance

Caroline Ridet
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POINCELET, DUBOIS, LE GOAVEC MOBILIANS PIEC

En partenariat avec GiPA, Mobilians vient de sortir son 1er Baromètre sur la consommation pièces d'économie circulaire par les réparateurs. Constat : si les acteurs de l’entretien-réparation ont majoritairement une opinion favorable sur la PIEC, son usage n’est pas encore un réflexe. 

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Quatre ans après l’entrée en application du décret de 2016 instaurant l’obligation des réparateurs à proposer de la pièce d’économie circulaire à leurs clients, l’organisation professionnelle, en partenariat avec GiPA, a lancé un baromètre annuel pour mesurer leur engagement sur le sujet. Basé sur un panel de 501 réparateurs (agréés, MRA, centres autos, carrossiers...), cette première édition fait ressortir que si 71 % des sondés connaissent la réglementation et 55 % se disent favorables à l’utilisation de la PIEC, ils ne sont que 37 % à la proposer systématiquement et 43 % uniquement à la demande du client. Reste 20 % à ne jamais la proposer !

Vers une évolution des mentalités

Cependant le sujet monte en puissance. En effet, 55 % des sondés se disent favorables à la pose de PIEC. « C’est un point de bascule important. Car il y a quelques années, la majorité ne voulait pas en entendre parler », se réjouit Patrick Poincelet, président de la branche Recycleurs de Mobilians. Ainsi selon l’étude, 80 % estiment que le PIEC est une bonne solution pour contrecarrer les ruptures en pièces neuves, 65 % y voit un intérêt et 63 % pour l’écologie. Les 45 % non favorables à leur usage – « qu’il va falloir aller convaincre », insiste Julien Dubois, président de Mobilians Remanufacturing – avancent la perception d’un manque de fiabilité (70 %), la supposée absence de garantie (33 %), des difficultés de disponibilité (32 %) ou le refus de leur client (31 %). À peine 11 % avancent la crainte de ne pas gagner d’argent avec ce type de pièces. Subsistent donc des freins à lever pour démocratiser largement son utilisation. « Appliquer la réglementation est une contrainte car élaborer deux devis (pièces neuves et PIEC) prend du temps », note Régis Le Goavec, président de la branche Agents de marque et indépendants, et lui-même agent à Laxou (54).
 

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Taux de pièces collectées à optimiser

Pour contrecarrer ces réticences, la profession doit donc actionner de nouveaux leviers : faciliter son accessibilité (notamment par l’intégration de la PIEC dans les outils de devis), communiquer plus largement sur la qualité des produits via une possible labellisation « sachant que 250 centres VHU sont d’ores et déjà certifiés Qualicert ». Il convient aussi d’élargir le taux de pièces collectées sur un véhicule hors d’usage qui reste en moyenne à 15 pièces par véhicule en France, vs 60 en Suède. « Beaucoup de pièces ne sont pas démontées faute de trouver preneur », assure Patrick Poincelet. Mobilians va donc lancer une campagne de sensibilisation avec l’objectif de faire monter tous les curseurs.
 

Caroline Ridet
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