Transition énergétique : les enseignes branchées sur les mobilités douces

Un chiffre, récemment communiqué par l’organisme Avère France : le parc roulant de véhicules électriques et hybrides rechargeables a franchi la barre du million d’unité à la fin du mois dernier. La transition énergétique est en marche (forcée). Ils ne représentent certes à date que 2,4 % du parc roulant ; certes encore, les véhicules 100% électriques ne pèsent qu’à peine 1,5%. Reste que les concepts imaginés par les têtes de réseaux multimarque ont fleuri sur le dernier salon Equip Auto !

De Nexdrive chez GPC / AAG à Expert Eco-Mobilité pour Technicar Services en passant par Moobi chez LKQ et son réseau AutoFirst, l’actualité des réseaux a été riche concernant l’électrification du parc. Et l’idée reste la même : fournir une boite à outil pertinente pour que le réparateur se positionne dès aujourd’hui sur cette niche de marché. Au programme : une solide formation débouchant sur une habilitation (mise en sécurité du véhicule voire, idéalement, au-delà), une sélection de pièces pour applications VE / VH ainsi qu’une offre en équipements de sécurité pour l’atelier, sans oublier une borne de recharge. Enfin, une hotline pour éventuellement assister le réparateur.

Qui dit label dit implicitement certification. A cet égard, les ‘macarons’ ne seront pas décernés à la légère. Témoin, Sandra Henric, responsable du réseau Technicar Service, qui indique : «Avec Expert éco mobilité (NdlR : qui ne vise d’ailleurs pas seulement les VE / VH mais aussi l’éco-révision, l’emploi de PIEC, etc.), le réparateurs sous enseigne doit montrer patte blanche à travers deux audits : d’abord via le distributeur en local, puis par la tête de réseau». Seul réseau à ne pas avoir sorti de son chapeau un ‘concept VE’ sur le salon : Garage AD / AD Expert. Pour Fabien Guimard, directeur des réseaux VL, la raison est simple : «Tous nos réparateurs ont vocation à intervenir sur ces véhicules. Imaginer un label en plus de nos enseignes créerait de la confusion». CQFD.
 

Sur le papier toutefois, les enseignes du retail semblent avoir une longueur d’avance. En nouant des accords avec de nouveaux venus sur le marché du VE, ils font bénéficier ces derniers d’un maillage de points de services après-vente rassurant pour les acheteurs potentiels, sans mettre en place de réseaux de distribution / réparations. Feu Vert annonçait ainsi dès 2020 son accord avec le chinois Aiways, pour l’entretien de son SUV. Speedy lui a emboîté le pas en signant un accord avec l’américain Fisker (via Bridgestone) pour son modèle Ocean, ainsi qu’avec deux fabricants français de petits utilitaires électriques, Muses et Goupil. Point S a, quant à lui, annoncé cet été un accord avec la marque Seres.

Le seul réseau de MRA à avoir scellé un partenariat avec un nouvel entrant est Bosch Car Service. Après un premier accord mondial avec Inéos pour l’entretien du 4x4 (thermique) Grenadier, le réseau de l’équipementier vient tout juste d’annoncer un accord avec le fabricant de VE Sono Motors.

A noter également : les concepts précités se veulent évolutifs, ouverts aux opportunités futures du marché : «Nous nous focalisons aujourd’hui sur les véhicules à 4 roues ; mais l’idée sous-jascente est de devenir plus globalement des experts de la batterie», a par exemple déclaré sur le salon Vincent Congnet, directeur des réseaux chez AAG.