Chrono SLPA Pneus : bien acheter, bien préparer, bien livrer
« Nous restons un petit grossiste dans l’univers du pneumatique… même s’il n’en reste plus beaucoup ! », lance Christian Bougeard. Le directeur général de Chrono SLPA Pneus est pourtant à la tête d’une entité qui n’en finit pas de muter.
Logistique automatisée
Pour rappel, les cinq plateformes* du groupe sont issues du rapprochement entre le distributeur de l’Ouest Chrono Pneus et le Lyonnais SLPA, toutes deux filiales du groupe Simon, soit 200 000 références cumulées. En 2016 est venu se greffer l’Autodistribution qui a pris 34 % du capital de SLPA. Aujourd’hui, le groupe écoule 1,1 million de pneumatiques par an pour 61 M€ de CA. Sa logistique assure la livraison des enveloppes en TC4 (du premium au budget sur douze marques) deux fois par jour en H+4 ou J+1. Et son volume croissant a nécessité une automatisation des flux en 2019. La préparation des commandes est ainsi passée en mode accéléré avec la mise en place d’un double WMS réduisant le taux d’erreur à 0,08 %. Un outil dont s’enorgueillit le DG : « Depuis la commande du client sur le site à la remise du produit au transporteur, il se passe entre 36 minutes et 1h18 maximum ! », précise-t-il.
* Moréac, Limoges et Toulouse pour Chrono Pneus, Lieusaint et Saint-Laurent-de-Mure pour SLPA.
Transporteurs sous surveillance
Le groupe a réorganisé sa chaîne de distribution en réduisant les points de tension pour les transporteurs. « Bien acheter, bien préparer et bien livrer sera toujours notre métier », clame depuis toujours Christian Bougeard. Le patron jongle avec les à-coups de production de l’aval (entre rupture d’appros et sur-stocks) et surveille attentivement la bonne santé de ses transporteurs, pivot essentiel de la chaîne de distribution. « L’inflation sur le carburant est telle qu’ils n’ont pas le temps de répercuter les hausses ! À l’inverse des grossistes qui les répercutent vers leurs clients et qui l’acceptent, encore… »
Projet Exos à venir
Son prochain chantier ? L’équipement d’exosquelette des préparateurs de commandes (projet Exos) afin de les soulager dans la manipulation des pneumatiques en vrac lorsque ces derniers arrivent dans les camions. « En trois heures, l’opérateur manipule 15 tonnes ! Sur les tapis de convoyage, les collaborateurs soulèvent 7,5 tonnes. Ce n’est ni responsable ni raisonnable. Ce projet est en test chez nous, après des études de la Carsat et de l’INRS notamment. »
Le projet Exos devrait être concrétisé à la rentrée prochaine, tandis que Chrono SLPA Pneus s'engage sur un second dossier, à plus long terme, prenant la forme quasiment d'une convention citoyenne (lire Chrono SLPA prépare sa mue avec Chrysalide). A suivre...