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Districash dans la franchise PR avec Global Auto Pièces

Muriel Blancheton
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JP Moyet

Avec une progression de 10 % sur les pneus et jusqu’à 15 % sur la pièce, le courant est décidément ascensionnel pour Jean-Philippe Moyet, à la tête de 28 plateformes badgées Districash pour le pneu et/où DCA pour la pièce, et depuis quelques mois dans la franchise avec Global Auto Pièces. 

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Après une année 2022 déjà exceptionnelle pour le premier distributeur de pneumatiques TC4 de France, portée par des hausses de tarifs des manufacturiers de 20 % en moyenne, 2023 fut autant un grand cru pour Districash. Son CA s’est envolé pour atteindre les 530 M€, à + 12 %. La raison ? L’augmentation des volumes toutes activités confondues, sans diminution des marges ni explosion des charges. Le tout sans inflation artificielle. « Et cela se poursuit sur ce premier semestre. Nous sommes déjà à + 15 % de CA en pneumatiques et + 20 % en pièces. 2024 devrait confirmer nos ambitions, hors phénomène climatique très impactant sur nos activités pneumatiques avant l’hiver », livre Jean-Philippe Moyet. Pour le président de Districash, l’inquiétude n’est pas à l’ordre du jour. La pièce est un marché porteur et le pneumatique oscille toujours entre – 1 % et + 1 % avec une montée du mix. « Je reste plus prudent cependant sur les pneus Budget venus d’Asie (35 % du CA) et la pression de la loi européenne anti-dumping RDUE qui doit s’appliquer fin 2024 (cf. encadré). À ce jour, seule la Chine peut produire ce type d’enveloppes à bas coûts car aucune usine n’existe en Europe. Or, je ne vois pas le consommateur s’orienter sans rechigner sur des enveloppes plus chères de 30 %, surtout actuellement », indique le président. 

• 125 000 m2
• 6 millions de pneus
• 530 M€ de CA dont 78 M€ sur la pièce
• 575 collaborateurs
• 1 000 000 pneus en stock
• 11 marques en distribution exclusive
• 28 plateformes en France
• 10 000 clients

Plateformes DCA renforcées

Sur les 530 M€ réalisés, 86 M€ sont attribués à la pièce, vraie artère commerciale dans l’afflux sanguin du groupe, drainé par sept plateformes (60 000 références, 40 équipementiers) dont la plus récente s’est posée à Lyon (après Rennes, Lille, Paris, Bordeaux, Marseille), et une huitième est à venir en fin d’année à Toulouse (transformation d’une plateforme Districash existante). En 2025 sont programmés l’agrandissement de l’agence de Rennes qui va doubler de superficie et l’acquisition d’un nouveau bâtiment de 10 000 m2 à Rouen. Des implantations stratégiques pour couvrir le territoire en pièces et pneus, avec l’ambition de planter le panneau DCA dans l’est de la France, son « seul trou dans la raquette », confie le dirigeant, toujours en quête de mètres carrés supplémentaires pour stocker des références qui prennent du poids et du volume en cadence accélérée. « Notre rôle de stockiste prend tout son sens et de la valeur. Nous prônons le H+4 depuis toujours avec une offre très large en pièces et pneus, et même du quatre fois par jour sur certaines plateformes avec nos propres services de livraison [N.D.L.R. : quatre pneus maximum et/ou 100 € de pièces techniques sur DCA Gennevilliers par exemple, avec un service H+3]. »

GAP mixe pneu, pièce et peinture

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GAP 1

Le business PR semble même plus que jamais au cœur de ses ambitions avec le co-déploiement fin 2023 de Global Auto Pièces (GAP), franchise de distribution locale aux ambitions nationales. Surtout, concept hybride et multicéphale mixant avec pertinence le pneu, la pièce et la peinture, entre Jean-Philippe Moyet, Antoine Beaudet (Eudiff), et Jean-Philippe Péguenet (groupe Autowin). Parce que les trois dirigeants restent convaincus qu’il reste une place au soleil pour les grossistes locaux, l’idée d’un concept de distribution a germé. Le tout en franchise pour un déploiement plus agile. « Le service, la proximité, la souplesse et l’ancrage local ! », résume ainsi Jean-Philippe Moyet. Six magasins GAP fonctionnent déjà, dont quatre appartenant à ses co-actionnaires. Antoine Beaudet a ainsi basculé deux sites Eudiff (en Seine-Maritime et dans la Somme) afin de tester le modèle grandeur nature. Même chose pour Jean-Philippe Péguenet. « Ce seront autant des créations que des panneaux sur des affaires existantes. Nous prenons notre temps car la franchise est un vrai métier et le candidat, issu du sérail de l’auto, porte un vrai projet professionnel : de l’investissement personnel pouvant aller jusqu’à 150 000 € et une capacité d’emprunt supplémentaire, du foncier, une équipe (un responsable, un commercial, un vendeur au comptoir et un livreur), un stock de 5000 références et une notion du service très poussée, avec notamment de la livraison deux fois par jour, l’appui sur un catalogue de fournisseurs, nos plateformes Districash et DCA… », détaille Jen-Philippe Moyet, qui calcule le point mort d’une affaire à 700 000 € (pour un CA moyen raisonnable autour de 1,2 M€). Objectif 2024 : huit GAP que le dirigeant espère doubler l’année suivante et dans son viseur une clientèle à 75 % BtoB.

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GAP 2

Valeurs communes avec Alternative Autoparts

L’occasion de souligner que les GAP bénéficient par rebond de l’appui d’Alternative Autoparts via ses plateformes DCA, adhérentes du groupement depuis un an et demi. Un partenariat qui prend racine entre deux acteurs qui apprennent à se connaître. « C’est là aussi une musique qui se joue à deux, grâce aux liens tissés autour de valeurs partagées par nos entreprises toutes deux familiales. Chacun apporte son référentiel en pièces et en pneumatiques, en fournisseurs et en savoir-faire. » Dans ce tourbillon entrepreneurial, manque l’animation d’ateliers de réparation, si l’on exclut l’épisode AutoZen apparu en 2017 (site d’intermédiation et réseau dédié pour le montage). « Le développement d’un réseau de garages n’est pas à l’ordre du jour car ce n’est pas notre ADN. Cela permettrait de fidéliser certains clients, mais il faut du savoir-faire dans ce domaine et une structure dédiée. Sans cela, je ne supporterais pas de décevoir mes clients avec un mauvais service. Un jour peut-être… », conclut Jean-Philippe Moyet. A (ré)étudier donc…

Le RDUE pour sauver les forêts

Le règlement européen relatif à la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE) entre en vigueur fin 2024 et imposera entre autres une traçabilité du caoutchouc et la transformation des chaînes d’approvisionnement par plus de transparence. Objectifs : préserver les forêts et réduire le risque de voir entrer sur le sol européen des produits détruisant les forêts. Le caoutchouc et ses produits dérivés sont directement concernés par le RDUE (naturel, gommes naturelles analogues sous diverses formes, caoutchouc mélangé, fils et cordes, courroies, pneumatiques…).
 

Muriel Blancheton
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