[TOP 100] Leroy Accessoires Distribution : « Prévoir, c’est gérer »

Luc Ferlaux
Le distributeur du Grand Ouest est catapulté de la 7e place du Top 100 à la 2e avec un CA de 94 M€ ! Mais même après une année record, le gérant de Leroy Accessoires Distribution (LAD) préfère anticiper que subir. Explications.
Partager sur
Image

En mars 2020, LAD n’ a pas coupé les appros. Un pari qui a donné raison au patron, puisque le business accompli a permis de clore l’année sur un exercice « très correct », indique humblement Jean-François Leroy. C’est peu de le dire, avec un CA de 94 M€ ! « Et ce n’est pas qu’une addition de chiffres d’affaires, il s’agit d’un vrai CA consolidé, notamment en intégrant la Safa et en comptant également une partie d’Adipa (dans lequel LAD est actionnaire depuis 2015) », précise le dirigeant.

À la recherche d’un maillage optimal

Ce dernier a poussé les services afin de compenser la baisse des commandes de stock au plus fort de la crise sanitaire. Objectif : répondre quoiqu’il en coûte aux clients avec une valeur de stock à 13 M€ sur Segré. Toujours animateur de vingt-six First Stop , il a parallèlement converti ses vingt-cinq Centre Auto-Matic en garages franchisés Eur-Auto , « sachant que nous recrutons toujours, pour bien mailler le territoire du Grand Ouest ». Mais il a fallu compenser quelques ruptures d’approvisionnement chez certains équipementiers, notamment via Technikit. Toujours activatrice de marges, à hauteur de 25 %, la MDD maison créée en 1999 parvient à grignoter des parts de marché au fil du temps, et a fait évoluer son 20/80 en s’élargissant notamment avec le freinage, la distribution, l’amortisseur, l’embrayage, la pièce de châssis…

Anticiper les problèmes sur le coût des pièces

Mais cette année, un grain de sable vient perturber la machine d’ordinaire bien huilée : « LAD puise ses achats en Europe de l’Est, en Afrique du Nord et en Asie. Mais avec la problématique sur ce dernier pays de l’inflation galopante mixée avec une pénurie de pièces. Nous nous battons pour obtenir nos produits avec des prix qui flambent littéralement. Nous allons tous avoir un vrai problème en termes de coûts logistiques déjà multipliés par cinq. Les gros équipementiers n’ont pas encore répercuté ces hausses (seulement 3 % actuellement). Mais au 1er janvier 2022, si le coût des matières premières flambe toujours, ça va faire mal ! », pense Jean-François Leroy, qui essaie de rapatrier les achats de certains produits vers l’Europe « lorsqu’il est possible de trouver une alternative. Beaucoup sont uniquement fabriqués en Asie à présent. Nous travaillons sur ce rapatriement, car prévoir, c’est gérer ! », souligne le patron, philosophe.

Muriel Blancheton

Retrouvez le TOP 100 Zepros 2021 en version numérique

Luc Ferlaux
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire